13.07.2015 Views

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

106 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUEcentral est en même temps périphérique, qu'il est ainsil'enveloppé et l'enveloppant, de même l'unité qui est enveloppéedans la triade, dans la décade, les enveloppeégalement 1 ; car 10 est non-seulement la somme de 10unités, mais l'unité de cette somme. Aussi Philolaùsnous dit-il que si nous voulons bien concevoir et la natureet la puissance <strong>du</strong> nombre, c'est-à-dire de l'Un,c'est dans la décade qu'il faut les étudier, car c'est làqu'éclatent surtout sa force supérieure et son essence divine.En un mot je me représente les 10 nombrescomme 10 degrés de l'être, disposés dans une échellesériée et croissante de l'un à l'autre *. Il y a donc des1. C'est cette pénétrahilité, qui prépare la voie de l'idée platonicienne,qui est à la fois en elle-même, dans chaque chose et danstoutes. Le mot .d'Aristote se vérifie à chaque pas de cette analyse :les principes pythagoriciens portent plus haut que lfe monde sensible,et contiennent un idéalisme que leurs auteurs ont- peut-être entrevu,pressenti, mais qu'ils n'ont pas formulé.2. Je me représenterais cette échelle, non pas en couohes horizontales,ni en colonnes perpendiculaires, mais disposées en un cercle,qui est pour les pythagoriciens la figure parfaite et la figure <strong>du</strong> monde,de telle sorte qu'il n'y ait pas, pour ainsi dire, de commencemententre les divers degrés. Or, on peut dire que-le cercle se confond avecson centre, qui n'est que le cercle ramassé et replié sur lui-même.Le centre est le cercle ré<strong>du</strong>it et en quelque sorte renversé; le cercle estle centre épanoui, dilaté; ils s'enferment et se contiennent l'un l'autre,l'un est l'autre mais dans une puissance opposée; chacun sert alternativementà l'autre, soit de premier principe et d'origine, soit de finet deconséquence dernière. Le centre se confond avec le cercle; puisquesans centre il n'y a pas de cercle ; sans cercle, pas de centre ; et puisqu'ily a coïncidence, il n'y a pas de premier. C'est ainsi que JordanoBruno a conçu son Minimum et son Maximum, et la nature de leursrapports. C'est toujours l'idée <strong>pythagoricienne</strong>, que l'être ne consisteque dans un rapport où coïncident, coexistent et se pénètrent lesdeux termes contraires, principes et éléments nécessaires de touteschoses. Aussi Bruno dit-il : • Minimum potentissimura est omnium;quippe quod omne momentum, numerum, magnitudinem, clauditatque virtutem (de Minimo, p. 16)..:. De mt'ni'm., 1. IV, sub fin. Le

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!