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philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

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94 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUENon-seulement le plan, la ligne et le point devaientêtre des réalités, mais dans l'ordre de la générationmentale 1 des nombres, ils devaient être antérieurs auxchoses, et le point, l'Un, devait être le premier : « Platonet les pythagoriciens faisaient des nombres les principesdes choses, parce que le principe leur paraissaitêtre ce qui est premier et indivisible. Or les surfaces sontantérieures aux corps, parce que tout ce qui est simpleet non composé est naturellement antérieur. Par lamême raison les lignes sont antérieures aux surfaces, etles points aux lignes : ces points, ortYpal, que les mathématiciensappellent ur^ïa, étaient nommés par les pythagoriciensmonades. Les monades sont des nombres,donc les nombres sont les premiers des êtres*. »Mais il importe de ne pas oublier que ces nombresn'étaient pas des nombres abstraits. « Les pythagoriciensn'admettaient qu'un nombre, le nombre mathématique;mais ils ne le considéraient pas comme indivisible et incorporel,c'est-à-dire comme monadique : en effet, lede celle des pythagoriciens, comme il le constate lui-même, de Cal.,VU, 1 : « Cette réfutation, dit-il, retombe également sur ceux qui composentle monde des nombres,... comme certains pythagoriciens. •1. C'est avec cette réserve qu'on doit admettre le témoignage d'Aristote.Et encore ses renseignements sont quelque peu contradictoires;car il suppose que les pythagoriciens attribuent plus de substance,plus d'être, et par conséquent plus de perfection à la surface qu'au solide,à la ligne qu'à la surface, au point qu'à la ligne. N'est-ce pasdire que le point est toute la perfection de l'être? Mais, tout à l'heure,il va nous dire le contraire : à savoir que les pythagoriciens, posantpour principe le point, le germe, font commencer les choses par uneimperfection première, d'où elles ne peuvent sortir que par un mouvementprogressif, qui crée postérieurement la perfection. Donc le pointn'a pas plus de perfection que la ligne, la ligne que la surface, etc.2. Alexaud. Aplirod., ad Met., I, 6. SchoU. Arist., p. 551.

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