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philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

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876 ARCHYTAS.FRAGMENT 10 'Le quand, et le temps, ont en général pour essencepropre d'être indivisibles et insubstantiels. Car le tempsprésent, étant indivisible, s'est écoulé en même tempsqu'on l'exprime et qu'on le pense : il n'en subsiste plusrien; devenant continuellement le même, il ne subsistejamais numériquement, mais seulement spécifiquement.En effet le temps actuellement présent et le futurne sont pas identiques au temps antérieur. Car l'un estécoulé et n'est plus; l'autre s'écoule en même tempsqu'il est pro<strong>du</strong>it et est pensé. Et ainsi le présent n'estjamais qu'un lien : il devient, change et périt perpétuellement; mais il reste cependant identique en sonespèce.En effet, tout présent est sans parties et indivisible :c'est le terme <strong>du</strong> temps passé, le commencement <strong>du</strong>temps à venir : de même que dans une ligne brisée, lepoint où se pro<strong>du</strong>it la brisure devient le commencementd'une ligne et la fin de l'autre. Le temps est continu, etnon point discret comme le sont le nombre, Ja parole,l'harmonie.sensible, l'autre intelligible /.qu'admettaient les pythagoriciens (Simplic,t'n Phyt., 104 b). Mais Aristote (Phys., 111,4), disant que les pythagoriciensmettent l'infini parmi les choses sensibles, — ce qui nes'accorde guère d'ailleurs avec son interprétation <strong>du</strong> pythagorisme,contenue dans la Métaphysique, l, 5, — ne justifie pas cette opinion del'opposilion de deux infinis. Toutefois, ou semble apercevoir l'idéeque l'espace et le temps sont, en tant que notions pures, infinis; et que,en tant que réalisés dans des choses qui coexistent ou se succèdent,ils rentrent dans la catégorie <strong>du</strong> fini.1. Simplicius, in Phys., f. 1*86 a, et m Caleo., f. 130 b, avec peu dechangement. On retrouve dans ce fragment suspect toute la théoried'Aristote sur la nature <strong>du</strong> temps (Phys., IV, 14-20).

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