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philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

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36 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUEconséquences idéalistes que contient logiquement ladoctrine des nombres, qu'Aristote leur faildes objectionsqui confirment ce que nous venons d'exposer. Gommentde ce qui n'a pas de mouvement, le mouvement pourrat-ilnaître? Comment de ce qui n'a pas d'éten<strong>du</strong>e pourrat-onengendrer ce qui est éten<strong>du</strong> 1 ? En supposant même,en leur accordant qu'on puisse tirer l'éten<strong>du</strong>e de leursprincipes, on n'en pourra <strong>du</strong> moins jamais tirer lespropriétés secondes de l'éten<strong>du</strong>e, par exemple : la légèretéet la pesanteur. Et en supposant encore qu'on leuraccorde ce dernier point, on ne pourra jamais expliquerles différences de pesanteur des corps sensibles, pro<strong>du</strong>itsavec des nombres qui n'en ont aucune 1 . Le ciel et laterre qu'ils construisent ainsi ne sont vraiment pas notreterre ni notre ciel *. Alexandre, commentant et développantce passage y voit la preuve qu'Aristote attribueaux pythagoriciens d'avoir pris pour principes des êtresincorporels et immobiles, dp^àç iaumizavi xol axivijTouç *,et il ne faut pas trop s'étonner que Plutarque et Slobéenous disent que Pylhagore a tenu les premiers principes1. Met., XIII, 8 : To Se ta (jÛLiora iî &pv9uûv «îvot roYxctueva, xaitàv àpiûtiôv TOûTOV etvai JAaBnpcmxov àSûvatov. De Ccel., III, 1 : Ta(îsv fàp çvjaixà aûiiaTa paîveiai Bàpo; SyovTa xol xoupôrrjTa, TOC, Sipovâîac oûtt oûLto itoitîv otôv Tt enjvTtOeuÉva; OùTE BâpopixEiv. Haisl'objection que le nombre mathématique n'a pas d'éten<strong>du</strong>e n'est pastirée deda doctrine <strong>pythagoricienne</strong> : c'est Aristote qui oppose cetteraison excellente pour le sens commun, au système, et il leur répèteconstamment : Ou le nombre a grandeur, et alors il n'est plus nombre;ou il n'a pas grandeur, et comment alors forme-t-il les choseséten<strong>du</strong>es ? Mais c'est ici un raisonnement et non une exposition.2. JfeL, I, 7.3. Met., XIV, 3 : "AAAOU oCpivou xci oupucTtov4. Seholl, p. 558 b, 17.

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