13.07.2015 Views

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

DES PYTHAGORICIENS. 105premier essai de <strong>philosophie</strong> systématique qui se pro<strong>du</strong>iten Grèce, au sixième siècle, une idée si profonde etsi grande, nous ne pouvons plus leur attribuer, la propositionqui la contient nécessairement, à savoir quel'imparfait est premier'. Dans leur conception des chosesil n'y a pas lieu de poser la question : car ce qui estidéalement premier, c'est l'Un, à la fois pair et impair,parfaitet imparfait. Les dix premiers nombres représententdix degrés superposés, et toujours de plus en plusparfaits; mais chacun d'eux est un, existe de toute éternité,et de toute éternité existe avec la double nature enferméedans l'Un, c'est-à-dire à la fois parfaitet imparfait.Et même s'il était légitime, à l'aide de l'in<strong>du</strong>ction.deséparer ces deux éléments l'un de l'autre, on arriveraitcertainement à la conclusion que l'élément parfait impair<strong>du</strong> nombre est antérieur comme il est supérieur àl'autre. Il ne faut pas croire que 10 existe après 1, et quel'unité de la décade soit postérieure à celle de la triade,par exemple : car la décade représente la vie divine,l'être dans sa perfection absolue ou relative ; de quelquefaçon que l'aient conçue les pythagoriciens, certes ilsn'ont pas fait naître les hommes avant les dieux. Il n'y apas plusieurs unités, il n'y en a qu'une, qui coexistesimultanément dans chacun des 10 nombres, et danschacun des êtres dont ces nombres expriment les caractèresessentiels. L'unité qui fait l'unité <strong>du</strong> nombre 1,est celle qui fait l'unité <strong>du</strong> nombre 2, et par une excellenteraison, c'est que 2 contient 1 ; de même que le feu1. L'idée que ce qui est simple et non composé est antérieur réellement,et non idéalement (X«.T' inivoiav), qu'Alexandre prête aux pythagoriciens,lui appartient en propre. V. plus haut, p. 94.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!