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philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

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323 HISTOIRE.corps et l'âme ne font qu'un être, une seule personneet de là cette tendance, cet amour naturel que l'âme apour son corps 1 .Nous venons de le voir : parce que l'unité est la formede l'être, elle est en même temps la forme de la beauté.Dans les choses composées et changeantes, ce qui constituel'unité, c'est la proportion, le rapport, l'ordre,l'harmonie, c'est-à-dire le nombre, qui imite l'unité.Tout ce qui platt, platt par le nombre ; la beauté desformes comme celle des mouvements est un nombre.Demandez-vous ce qui vous platt dans la danse, dans lamusique, dans tous les arts', le nombre vous répondra :1. Proposition où il est facile de reconnaître la pensée et les formulesmêmes de Philolaus : «Anima inditur corpori per numerum....diligilur corpus ab anima. » Claud. Mamert., II, 7.2. Dans le sixième livre <strong>du</strong> de Jfiwiea, VI, il distingue cinq espècesde nombres musicaux.1, Le nombre dans le son, le nombre sonore, le nombre objet, numerisortantes.2, Le nombre de la sensation, le nombre <strong>du</strong> sujet, de l'âme, en tantque percevant l'impression, le nombre passif, numeri occursores.3, Le nombre en acte, le nombre <strong>du</strong> sujet qui ne se borne plus àentendre, mais à prononcer les sons, à faire et à pro<strong>du</strong>ire les nombres,numeri progressons.4, Le nombre qui retentit encore dans la mémoire, alors que lessons se sont depuis longtemps évanouis, numeri recordabiles.5, Le nombre de la raison, qui saisit dans ces sons, juge et goûteavec joie l'égalité qui en fait le charme, comme il repousse l'inégalitéqui la choque et l'offense, numeri judiciales.C'est un fait remarquable et déjà remarqué par Plutarque, de Mutica,que les sons ne pro<strong>du</strong>isent une sensation qu'en communiquantaux nerfs auditifs un nombre de vibrations égal à celui des vibrationsqui les constituent : et, comme le son affecte l'intelligence aussi bienque l'ouïe, on peut et on doit dire qu'il y a un nombre dans l'espritcomme dans le sens. De là ces propositions qu'on rencontre dans Platon,'Km», 80, comme dans Aristote , Polif., VIII, 5, que le rhythmeet l'harmonie des sons de la voix humaine ne sont que l'image del'harmonie et <strong>du</strong> rhythme intérieurs de l'âme.

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