13.07.2015 Views

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

240 LES FRAGMENTS DE PHILOLAUSobscur,et se dérobe. En effet, c'est la nature <strong>du</strong> nombrequi nous apprend à connaître, qui nous sert de guide,qui nous enseigne toutes choses, lesquelles resteraientimpénétrables et inconnues pour tout homme 1 . Car iln'estpersonne qui pourrait sur aucune chose se faire unenotion claire, ni des choses en elles-mêmes, ni de leursrapports, s'il n'y avait pas le nombre, et l'essence <strong>du</strong>nombre. Hais maintenant le nombre par une certaineproportion qu'il met dans l'âme, au moyen de la sensation1 , rend tout connaissable, et établit entre toutes leschoses des rapports harmoniques', analogues à la nature<strong>du</strong> gnomon'; il incorpore les raisons intelligibles despeu librement : « patet vim ejus omnibus praeesse. > Badham, dans soncommentaire sur le Philèbe de Platon, p. 99, en propose une autre : xoivcoviacà 6uvau.i( à T&; Scxa&o;, qui ne me semble pas nécessaire. Jecrois que xoivwvoùoa peut très-bien s'expliquer tout seul.1. Badham, 1. 1., par conjecture, au lieu de navri, donne la leçonndpivTi. Je crois que la leçon ordinaire est confirmée par la suite desidées, et par le mot oùîevt, qui ne fait guère que répéter navet.2. La connaissance va <strong>du</strong> semblable au semblable; il faut donc qu'ily ait entre le sujet qui connaît, l'âme, et l'objet qui est connu, analogie,rapport, similitude, harmonie. Le nombre, étant l'essence deschoses, doit se trouver également dans l'âme, si l'on admet que l'âmeconnaît les choses.3. Le nombre est donc principe de l'être et <strong>du</strong> connaître.4. Le gnomon était une figure en forme d'équerre de même hauteurà l'intérieur qu'un carré et qui, ajoutée â ce carré, formait un secondcarré, plus grand que le premier de la surface de cette équerre, com-. posée de deux rectangles égaux et d'un petit carré.Je pense que Pbilolaûs veut dire que le sujet doit envelopper, et enpartie embrasser l'objet, comme le gnomon embrasse et enveloppe enpartie le carré dont il est complémentaire. De plus, le gnomon, exprimantla différence de deux carrés, peut, en certains cas <strong>du</strong> moins,être équivalent à un carré ; ainsi dans la proposition <strong>du</strong> carré de l'hypoténusea* = b J -f- c 1 , le gnomon a' — b» r= f. Ainsi le gnomonest non pas égal en dimension, mais équivalent en espèce au carredont il est complémentaire. Il est un carré en puissance, et c'est ainsique le sujet pensant doit être en puissance l'objet pensé.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!