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philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

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DES PYTHAGORICIENS. 39qui se distingue mais ne se sépare pas de l'élémentinférieur et matériel avec lequel il s'unit pour construirele réel. La contradiction n'est pas dans les renseignements: elle est dans les idées, et on peut presque diredans la question elle-même. Quel est le primitif dansl'être? Est-ce le parfait ou l'imparfait? Si c'est l'imparfait,comment expliquer le parfait où il tend et chercheà se réaliser ? Si c'est le parfait, comment comprendrele mouvement qui ne peut plus être qu'une déchéance.Les pythagoriciens croient s'en tirer en disant que l'Un,père des nombres, principe des choses, contient en luimêmele parfait et l'imparfait, c'est-à-dire la contradictionmême qu'ils veulent résoudre '. N'oublions pas quenous sommes en présence de la première tentative d'uneexplication idéaliste <strong>du</strong> monde : la confusion non-seulementest dans la solution; elle est encore dans la questionelle-même.Quel système philosophique aura plus le sentiment del'unité que celui qui donne aux choses pour principe etpeur essence, l'Unité même 1 Mais à peine ont-ils posé ce1. M. Zeller croit que les pythagoriciens ne donnent i leur nombreni nne substance corporelle ni une substance immatérielle et spirituelle,mais seulement une substance logique. C'est le vrai nombrearithmétique, lion sentiment est que le point de départ, le germe deleur doctrine est la confusion <strong>du</strong> nombre arithmétique et de l'être ;mais, dans cette confusion, ils ne vont pas jusqu'à l'excès de ne voirdans l'être que ce qu'il y a dans le nombre. Ils font entrer dans lenombre les éléments de réalité sensible qu'ils trouvent dans, l'être, etcomposent par là un nombre concret, mais qui n'est plus monadique,comme le dit Aristote, c'est-à-dire arithmétique ; et toutefois ils prétendentque c'est encore le nombre mathématique. Ils ne veulent pas voirque ce mélange détruit ou le nombre ou l'être, et ils soutiennent, aucontraire, que l'idée qu'ils s'en font par ce mélange est la vraie idée <strong>du</strong>nombre et à la fois de l'être.•

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