maladies parasitaires - USP

84 PARASITES DE LA PEAU.
poils, l'abondance de la teisqn Sont une des£circonstances prédisposantes.
En outre, la débilitation d*es animaux en fait un terrain plus
propre aux parasites-, qu'elle provienne de l'âge, de la race, du tempérament,
du travail, de la nourriture, etc.
Par exemple, le Trichodecte paraît un peu plus' fréquent chez les
jeunes chevaux, tandis que* l'Hématopinus se voit plutôt chez les
sujets âgés. Les veaux sont plus exposés aux Poux que les bœufs. On
trouve rarement des Poux chez les chiens à poils ras, tandis qu'ils
sont assez fréquents chez ceux dont les poils sont longs et frisés. Bien
que les deux espèces puissent vivre ensemble, Y Hsematopinus pili férus
se rencontre surtout chez les chiens de chasse à longs poils (épagneuls,
griffons, barbets) et le Trichodectes latus chez les petits chiens d'appartement
à toison tombante ou frisée (petits épagneuls, havanais,
Kings-Charles, etc.).
Ce sont les moutons anémiques qui sont le plus souvent pouilleux,
et, dans le cas de Railliet, les brebis nourrices étaient plus spécialement
atteintes. Selon Villeroy (1), les antenais ont particulièrement à
souffrir du Trichodecte, et ce, pendant l'hiver, surtout s'il est pluvieux.
Il rapporte, d'après Stephens, que, si l'on achète des moutons maigres
pour les nourrir avec des turneps, c'est au moment où ils commencent
à engraisser que les Mélophages se multiplient d'une manière étonnante.
Ailleurs, ils se montrent de préférence sur les agneaux et, lors
de la tonte, ces animaux ont quelquefois, à la partie antérieure du cou,
des places qui en sont littéralement couvertes.
Les Mélophages sont parfois si multipliés qu'ils constituent un véritable
fléau; c'est ce qui a lieu dans l'Amérique du Nord et en Islande.
Ce ne sont cependant pas des parasites prolifiques. La femelle ne pond
qu'une larve à la fois, quatre ou cinq dans le cours d'une année. Ces
larves sont sacciformes, non annelées, à quatre faces latérales, mesurent
3 mm ,7 de long sur l mm ,9 de largeur et l mm ,6 de hauteur. Leurs
parties buccales sont seules mobiles. Elles se transforment très rapidement
en nymrmes sur le corps même de leur hôte.
Lorsque les conditions sont favorables, les Poux se multiplient, au
contraire, avec une étonnante rapidité, les femelles étant très fécondes
et surtout la croissance très rapide. Nous avons dit plus haut (p. 12)
les calculs qui montrent la troisième génération d'un Pou de la tête
de l'Hduime atteignant, au bout de douze semaines environ, le chiffre
de 125000 individus. Ces calculs ne tiennent pas compte des nombreuses
causes de destruction qui restreignent cette pullulation ; ils
sont néanmoins instructifs pour faire comprendre les cas de phtiriase
excessive.