maladies parasitaires - USP

170 PARASITES DE LA PEAU.
Les altérations de la toison sont graves au point de vue économique.
Elle est feutrée, salie, jaunâtre, mélangée de corps étrangers, diminuée
par la chute de nombreuses mèches et a perdu beaucoup de sa valeur.
Les brins sont inégaux et cela est surtout marqué dans les conditions
suivantes indiquées par Delafond.
« Chez beaucoup de bêtes, et après la dépilation, sous les portions
de toison restées adhérentes à la surface de la peau malade, il se développe
une nouvelle sécrétion laineuse. Bientôt les brins de laine provenant
de cette sécrétion s'engagent dans les brins détachés, s'y accrochent
et viennent avec eux constituer une mèche de laine composée
d'anciens et de nouveaux brins. Cette altération, que les cultivateurs,
les bergers, les marchands de laine et les fabricants désignent sous le
nom de laine à deux bouts (parce qu'en effet chaque mèche de laine
est composée de deux couches d'inégale longueur) (1), peut se montrer
non seulement dans la laine recouvrant les surfaces galeuses, mais
encore dans les parties saines, lorsque les animaux ont souffert longtemps
des attaques réitérées des parasites.
» On reconnaît cette altération lorsque, plaçant les mèches entre
l'œil et la lumière, on voit une zone claire à l'endroit où les nouveaux
brins de laine viennent s'enchevêtrer avec les anciens, et, lorsqu'en
tirant la mèche par les deux bouts, les deux pousses se désunissent
pour former deux mèches isolées. Si, d'ailleurs, on examine au microscope
les brins, tant de l'ancienne pousse que de la nouvelle, on voit
que le diamètre de chaque brin est alternativement rétréci et renflé;
condition qui donne encore une inégalité de résistance à la laine et
qui nuit essentiellement à son emploi.
» Cette altération est très préjudiciable pour la fabrication des étoffes,
en ce sens que la laine est plus courte, que les fils qu'elle donne
se désunissent ou se rompent quand on les étire et que l'étoffe fabriquée
est terne, sèche et de mauvaise qualité. Il est, en outre, probable
que les laines ainsi avariées, et imprégnées d'un suint qui a luimême
subi des altérations, ne prennent pas aussi bien la teinture que
celles des moutons en bonne santé. Nous avons quelque droit d'émettre
cette opinion, d'après les expériences qui ont été faites par Roard,
directeur des teintures de la manufacture des Gobelins en 1803, sur
des laines prévenant de bêtes bien portantes et de bêtes malades. »
^ Traitement. — Le traitement de la gale du Mouton consiste dans
l'emploi de moyens antipsoriques. Mais il faut surtout mettre les troupeaux
à l'abri de la contagion. Comme elle est très subtile, on ne doit
pas perdre de vue les données fournies par Delafond quant au rôle de
diimMr? 113 e * Sanso V PpeIlent laine à deux bouts celle dont les brins ont un
movennt 1^ f ' E , n général les P lus P etil * diamètres occupent la partie
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S ' " br«n, les plus grands les extrémités. Cette forme se montre dans les
au? P nonL° .^entation n'a pas été régulière. Les extrémités correspondent
la^ieueTP tmf eS '-t a P ° rhoa ^rmédiaire à la pousse hivernale, durant
laqueUe le troupeau a été nourri avec parcimonie