maladies parasitaires - USP

PARASITES DES MUSCLES, DU TISSU CONJONCTIF ET DES OS. 635
On l'a observé quelquefois dans le ligament cervical ou dans le tissu
des artères voisines, entre les fibres musculaires et dans des podules
sous-cutanés, mais le plus souvent dans les tendons des fléchisseurs
du pied, dans le ligament suspenseur du boulet et dans les parois de
l'artère collatérale du canon.
Il est très commun à Kasan, puisque Tschulowski l'y a trouvé chez
51 chevaux, sur 33 où il l'a cherché.
On l'a rencontré à toutes les saisons de l'année, mais surtout au
printemps et en été, et chez des chevaux de tout âge.
Son siège le plus fréquent, et aussi le plus important parce qu'il
se traduit par des symptômes significatifs, est dans les membres
et à peu près exclusivement dans les antérieurs. La présence des vers
détermine la formation de tumeurs isolées (fibromes parasitaires), qui
se voient dans la région du tendon, en dedans, en dehors ou en arrière
du perforé; au genou, en dedans ou en dehors, au voisinage de l'insertion
des fléchisseurs du métacarpe ; à la face externe ou postérieure
de l'avant-bras ; en des points variés de l'épaule et du bras, etc.
Ces tumeurs compriment les nerfs ou les tendons; il en résulte des
boiteries persistantes à chaud ou à froid, dont la cause reste souvent
ignorée tant que le fibrome parasitaire n'a pas acquis des dimensions
apparentes.
Le traitement consiste dans l'extirpation de la tumeur. Il en résulte
une plaie simple, qui guérit aisément.
La tumeur extraite est, en général, irrégulièrement ovoïde et longue
de 3 à 6 centimètres. Elle est constituée par un tissu fibreux
dense, souvent calcifié, englobant des noyaux jaunâtres, au sein desquels
se trouve le ver, qui n'a encore été extrait que par fragments.
Chez des chevaux porteurs de^piroptères réticulés, Tschulowski a
quelquefois trouvé en abondance des embryons de ce »ver dans la
lymphe des vaisseaux lymphatiques des extrémités, dans le tissu conjonctif
périvasculaire, dans la synovie des trois articulations inférieures
et jusque dans celle des gaines tendineuses^, notamment dans le cas
de mollettes. Chaque goutte de lymphe ou de synovie en montrait au
moins trois ou quatre. Ces embryons, très grêles, mesuraient 300
à 400 JA de long sur 6 à 9 u. de large; on remarquait dans toute leur
longueur un tube digestif rempli d'une matière granuleuse. Cette
observation tend à établir que les embryons de Spiroptère réticulé
peuvent effectuer des migrations actives, et peut-être même pénétrer
dans le système vasculaire sanguin.