maladies parasitaires - USP

606 PARASITES DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE.
fermentations et des accumulations énormes de matières et de gaz,
la rupture de l'intestin, de l'estomac ou du diaphragme.
Chez les sujets guéris de coliques depuis plus ou moins longtemps,
on trouve souvent dans les divisions de la grande mésentérique,
ainsi que dans les veines correspondantes, des lésions anciennes
sous forme de thromboses. Ces vaisseaux sont totalement ou partiellement
oblitérés, et l'on voit d'ordinaire autour d'eux de la pigmentation
du péritoine et des autres organes. Bollinger dit que, sur une
surface d'un centimètre carré, il a quelquefois trouvé cinq ou six artérioles
ou veinules ainsi oblitérées.
À l'autopsie de chevaux morts de coliques, il est souvent difficile de
découvrir l'artère oblitérée et le siège de l'embolie, à cause du grand
développement des vaisseaux intestinaux et surtout de leur injection
générale. Il faut apporter à cette recherche beaucoup de patience et
de soins.
Les effets des anévrysmes, des thromboses et des embolies sont évidemment
subordonnés à leur siège.
La présence seule de l'anévrysme et de son caillot diminue le calibre
de la grande mésentérique et l'irrigation sanguine de l'intestin, ce qui
peut suffire à expliquer certains troubles chroniques de la digestion.
Ces effets se font sentir davantage si la diminution de lumière porte
sur une ramification; ils sont surtout notables dans l'obstruction complète
du vaisseau par un fragment de thrombus entraîné.
Comme les artères de l'intestin grêle (fig. 320, fg) s'anastomosent
par inosculation et à plein canal à proximité et en regard de la courbure
concave de l'organe, l'embolie d'une seule d'entre elles n'est
jamais un accident mortel.
11 en est de même de l'oblitération d'une seule des deux artères
caecales ; car, l'autre, qui s'anastomose avec elle vers la pointe du caecum
peut la suppléer; les coliques sont alors passagères. Mais si le tronc
du faisceau droit (td) de la grande mésentérique est complètement
obstrué, le caecum ne reçoit plus de sang et la mort s'ensuit rapidement.
Le gros côlon est irrigué par les deux artères coliques, qui ont une
origine indépendante et il est rare qu'elles soient obstruées en même
temps.
Quant au côlon flottant, il n'est guère sous la dépendance des embolies
anévrysmatiques que par sa première artère, qui émane de la
grande mésentérique ; les autres lui viennent de la petite mésentérique,
où les auévrysmes sont rares.
Dans les cas de mort dus aux anévrysmes, on trouve le plus souvent
les altérations intestinales signalées plus haut. Il peut y avoir aussi
rupture d'un anévrysme vermineux et hémorragie abdominale. Mais,
comme le disent Friedberger et Frôhner, on peut observer des coliques
emboliques se terminant par la mort après douze à vingt-quatre
heures, avant que des altérations intestinales graves aient eu le temps