maladies parasitaires - USP

PHTIRIASES. 81
Le Trichodecte provoque de vives démangeaisons et la toison est
plus ou moins altérée, ébouriffée, mécheuse par places. On voit dans
ces endroits des taches d'un rouge assez vif, de 8 à 10 millimètres de
diamètre, que recouvrent de légères écailles furfuracées, formées de
débris épidermiques et de sérosité desséchée. Les Trichodectes sont
faciles à découvrir, accrochés par leurs ongles ou leurs mâchoires
dentées aux brins de laine de ces plaques et du voisinage. D'après
Delafond (1), ces parasites sont beaucoup plus communs sur les bêtes
à laine maigres, débiles et mal nourries que sur les sujets vigoureux
et bien alimentés.
Porc. — Cet animal est fortement incommodé lorsqu'il est envahi
par les Hématopinus. L'espèce qu'il nourrit est la plus grande de toute
la famille et cause un prurit proportionné à sa taille. On voit alors la
peau marquée de papules rouges, de dimensions variées, souvent excoriées.
Les démangeaisons s'exacerbent surtout la nuit, et l'animal se
frotte avec d'acres délices contre son toit, son auge, se roule sur
son fumier et démolit souvent la cabane qui l'abrite. Sequens(2) rapporte
que, sur 140 porcelets, 40, âgés de une à deux semaines, succombèrent
à une phtiriase intense qui avait envahi tout l'élevage. La
maladie durait quatre à cinq jours. A l'autopsie, avec les signes de
l'anémie, on trouvait de nombreuses excoriations et ulcérations en
divers points du corps, les articulations des genoux et des jarrets
enflammées, même leurs ligaments capsulaires intéressés, tous résultats
du prurit qui dévorait ces jeunes animaux. La maladie cessa
de faire des victimes dès qu'on eut recours aux parasiticides et aux
agents désinfectants. Viborg a dû être témoin de faits semblables,
qui l'ont porté à dire que les Hématopinus peuvent s'engager sous
la peau et ressortir par le nez, la bouche et les yeux. Celte exagération
si manifeste montre à quel point ces parasites peuvent fourmiller
sur le même individu.
Chien. —• Les chiens pouilleux ne paraissent généralement pas être
bien incommodés de leurs nombreux parasites. Les Hématopinus les
tourmentent plus que les Trichodectes, et parfois à un haut degré.
Les uns et les autres se rencontrent en tous les points du corps, mais
les Hématopinus surtout dans la région de la gorge.
Chèvre. — Selon Delafond (3), les Poux vivent souvent en très grand
nombre sur la Chèvre, surtout en hiver. La peau s'irrite, les poils tombent
et laissent voir des dépilations recouvertes de croûtes lamelleuses,
parfois épaisses, sous lesquelles la peau est rouge et quelquefois
ulcérée. Ge sont surtout les Hématopinus qui produisent ces désordres.'Chez
les Chèvres angora, la toison est très dépréciée par la
présence des Trichodectes.
(1) DELAFOND et BOURGUIGNON, Traité pratique de la Psore. Paris, 1862, p. 488.
(2) SEQOENS, Jahresber u. d. Veterinarwesen in Ungarn, 1889, p. 100.
(3) DELAFOND et BOURGUIGNON, Loc. cit., p. 406.
NBUMAN*. — Mal. parasitaires. 6