maladies parasitaires - USP

DERMATOMYCOSES. 273
rouge de cuivre ou rouge brun, avec un grand nombre de petits
nodules, de la grosseur d'un grain de mil, formés par les follicules
pileux tuméfiés. Il arrive parfois que les plaques forment au-dessus
du reste de la peau une saillie atteignant jusqu'à 3 millimètres, et dont
la surface est réellement papuleuse. La guérison spontanée est rare.
ESPÈCES DIVERSES. — Nous avons peu de renseignements sur ce qui
concerne la Trichophytie du Chat, du Mouton, de l&Chèvre et du Porc.
Ce qu'en disent les auteurs permet de conclure à de grandes ressemblances
dans les symptômes avec ceux qu'elle présente chez les
espèces précédentes, en tenant compte des modifications apportées
par la nature du pelage.
Fenger (1), qui a constaté la teigne tonsurante chez le Chat, dit que,
chez cet animal, elle consiste en des dépilations circulaires, recouvertes
de squames abondantes, atteignant au bout de trois semaines
15 à 35 millimètres de diamètre.
D'après Brauer (2_, chez les moutons atteints de trichophytie, on
voit, au début, la laine se prendre en petits pinceaux irréguliers, qui
augmentent de nombre et de volume ; la toison est feutrée en divers
endroits. Sur le cou, la poitrine, les épaules, le long du dos apparaissent
des plaques furfuracées et croûteuses, accompagnées d'un
prurit marqué, qui contribue à donner à la laine son mauvais aspect.
La teigne tonsurante est peu tenace chez la Chèvre.
Sur deux porcs observés par Siedamgrotzky (3), les plaques trichophytiques
avaient 2 à 5 centimètres de diamètre ; elles n'étaient pas
régulièrement arrondies; leur surface, un peu rouge ne présentait
pas d'exsudation, mais seulement une assez notable desquamation
épidermique.
Dans le diagnostic de la teigne tonsurante, il peut être utile de se servir
du procédé recommandé par Dyce Duckworth (4) pour les dermatomycoses
de l'Homme.
Si on laisse tomber sur la région suspecte quelques gouttes de chloroforme,
après l'évaporation du liquide certains poils ont pris une teinte
blanche ou jaune primevère dans la teigne tonsurante. Cette teinte ne
se montre que sur les poils malades et doit être attribuée, comme en
témoigne l'examen microscopique, à la présence du parasite ; son intensité
est proportionnelle à l'abondance du Champignon. De plus, les points du
tégument d'où émergent les poils infestés prennent, sous l'influence de ce
réactif, un aspect poudreux spécial et une coloration blanche dans la teigne
tonsurante, blanchâtre dans le favus. Le bisulfure de carbone rend aussi les
poils plus transparents, les spores et le mycélium plus visibles.
(1) FESGER, Tidsskrift for Veterinairer, 1865 (Repertoriura der Thierheilkunde,
1866, p. 276).
(2) BRAUER, Bericht 0. d. Veterinarw. im. K. Sachsen, 1879, p. 139.
(3) SIEDAMGROTZKY, Bericht û. d. Veterinôrw. im. K. Sachsen, 1872, p. 80.
(4) D. DUCKWORTH, Clinical observations upon certain skin diseuses. St-Bartholomew's
Hospital Reports, IX, 1873, p. 100; et Rev. des se. méd., III, p. 658.
NEUMAN». — Mal. parasitaires. *°