maladies parasitaires - USP

26 PARASITES DE LA PEAU.
pour nos animaux domestiques, remplace les Cousins, sans toutefois
épargner l'Homme, ce sont les Simulies.
Les Simulies (Simulium Latr.), type de la petite famille des Simulidés
de Schiner, ont le corps épais, le thorax bossu, les antennes asse courtes
cylindriques, formées de onze articles, les deux premiers étant séparés des
autres; leur abdomen est relativement court et large; leurs pattes sont
fortes, avec des tarses élargis; les ailes sont fort larges assez courtes et
couchées. La trompe ne comprend que deux soies résistantes, propres a
piquer, et est munie sur ses côtés de deux palpes maxillaires, formés de
quatre articles, dont le dernier est mince et allongé. Ces Insectes ne bourdonnent
pas en volant. Ils sont recouverts d'une vestiture fine et soyeuse;
les mâles, bien plus rares que les femelles, sont plus foncés, plus veloutés,
ont les ailes irisées, des jambes plus élargies et plus velues.
Les Simulies se tiennent d'ordinaire dans les buissons placés sous
les arbres et volent en essaims au coucher du soleil. Elles se nourris-
• sent de sucs végétaux, mais souvent les femelles attaquent
les animaux et l'Homme, dont elles sucent le sang
I avec avidité en produisant des piqûres douloureuses. On
I en rencontre sous tous les climats.
En Laponie, elles sont parfois extrêmement abon-
I dantes dans les mois de juin et de juillet, et poursuivent
I jour et nuit les animaux et les Hommes. Selon Guillard (1),
« il n v est pas rare que des Veaux et des Brebis succombent
sous leurs morsures. Les Rennes n'échappent à cette torture
qu'en se réfugiant au bord des glaciers et au sommet des montagnes. »
Les espèces principales y sont S. boréale, S. reptans (fig. 1), etc.
Les diverses parties du nouveau monde en sont souvent infestées.
Au Brésil et dans toute l'Amérique du Sud, on les désigne sous le nom
de Moustiques ; dans l'Amérique du Nord, sous ceux de Mouches noires
et de Brûlots.
Comme celle des Cousins, la piqûre des Simulies est suivie d'une
irritation locale assez vive, et due probablement à la salive venimeuse
qui y est versée. On leur attribue un rôle dans la propagation des
maladies charbonneuses ou septiques, en supposant qu'après avoir
sucé le sang d'un animal atteint d'une de ces affections, leur trompe
chargée de ce liquide virulent peut inoculer le sujet saih sur lequel
elles viennent à se jeter.
Les Simulies d'Europe, quoique ne comptant qu'un nombre assez
restreint d'espèces, sont, d'après Laboulbène (2), assez difficiles à distinguer
entre elles.
La plus commune parait être la Simulie rampante (S. reptans Lin.)
(fig. 1). .. Le mâle est noirâtre, velouté, avec les bords du thorax grisâtres;
la femelle grisâtre ; les pattes sont annelées de blanchâtre, la base des ailes
(lj GUILLAR», art. Laponie. Dict. encycl. des se. méd., 2 e sér., I, Paris 1868.
(2) LABOULBÈNE, art. Simulie. Dict. encycl. des se. méd., 3° sér., IX, Paris 1881.