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maladies parasitaires - USP

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722 PARASITES DES CENTRES NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS-<br />

pression) a été particulièrement étudiée par Boucheron (1)» « Les épilepsies<br />

auriculaires observées chez l'Homme et chez les animaux,<br />

dit-il, doivent être rapprochées de l'épilepsie de Brown-Séquard, par<br />

excitation d'un nerf sensitif cutané. Elles ont pour cause une excitation<br />

directe ou réflexe des nerfs auriculaires, soit à leur terminaison dans<br />

l'oreille, soit le long de leur trajet intra-crânien, soit à leur origine<br />

bulbaire, soit peut-être dans leur trajet intra-cérébral, chez les sujets<br />

prédisposés et dans des conditions données. L'excitation des nerfs<br />

sensoriels de l'oreille se transmet au mésocéphale, met en jeu les<br />

centres moteurs de cette région et provoque ainsi la crise convulsive<br />

épileptiforme. »<br />

Les parasites propres à l'oreille sont des Acariens. Ces Otacariases<br />

ou Acariases auriculaires sont dues au Psoroptes communis (var. cuniculi<br />

et caprae) et au Symbiotes auricularum (var. canis, felis et furonis).<br />

§ 1 er . — OTACARIASES PSOROPTIQUES.<br />

Ces acariases auriculaires sont en général anodines et ne se traduisent<br />

guère que par des symptômes locaux. Elles n'ont été observées<br />

que sur le Lapin et la Chèvre.<br />

A. — Otacariase psoroptique du Lapin.<br />

Cette affection a été signalée pour la première fois par Delafond (2), dans<br />

la séance du 9 décembre 1858 de la Société centrale de médecine vétérinaire.<br />

A la suite de sa découverte, il se renseigna auprès de marchands de lapins,<br />

qui lui apprirent que cette affection était fréquente et nuisait beaucoup au<br />

développement des animaux. Elle est, en effet, très commune à observer, et<br />

presque tous ceux qui l'ont cherchée avec persévérance ont pu la rencontrer.<br />

Symptômes. — La maladie est exclusivement localisée à l'intérieur<br />

de l'oreille. Elle débute au fond de la conque et se manifeste<br />

d'abord par du prurit : l'animal secoue fortement la tête, agite<br />

ses oreilles d'avant en arrière, les gratte avec ses pattes postérieures.<br />

Il accuse de la douleur lorsqu'on lui serre les oreilles. Au bout<br />

de quinze à trente jours, on aperçoit dans le fond de la conque une<br />

matière jaunâtre, épaisse, molle, qui montre des Psoroptes à l'œil nu,<br />

à la loupe et mieux encore au microscope. Plus tard, le fond de l'oreille<br />

est rempli d'un produit morbide, jaunâtre, fétide, riche en parasites.<br />

L'organe est, à sa base, gonflé, dur, douloureux. Le lapin tient ses<br />

oreilles couchées ou basses, les secoue, les gratte plus souvent. Si on<br />

débarrasse la conque de la matière morbide quelle renferme, on voit<br />

la peau de sa face interne, rouge, douloureuse, épaissie, dépouillée<br />

(1) BOUCHERON, Épilepsie d'origine auriculaire; contribution à l'élude de Totopiésis.<br />

C. R. Acad. des sciences, CI, 1885, p. 92.<br />

(2 DELAFOND, Recueil de médecine vétérinaire, 1859, p. 74.

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