maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 195
mune. Bérenger-Féraud a observé au Sénégal une affection psorique
appelée larbisch par les Ouolofs et les Toucouleurs et caractérisée pav
la présence, aux doigts et en d'autres points du corps, de sillons analogues
à ceux de la gale. Le parasite n'a pas encore été vu, mais Carpot
pense qu'il n'est autre que le Sarcopte de la gale du Dromadaire
(R. Blanchard).
Traitement. — On prévient le développement de la gale chez les
Dromadaires, ainsi que sa transmission, en maintenant leur peau dans
une propreté constante, en les logeant convenablement, en leur évitant
les longues fatigues, les privations, et surtout un contact quelconque
avec les animaux galeux.
Pendant le traitement, il faut donner aux Dromadaires une nourriture
alibile, les promener chaque jour et améliorer leur hygiène
sous tous les rapports possibles.
On commencera le traitement par la tonte générale, si la maladie
n'a pas encore amené une vaste dépilation. Sur les rivages de la mer
Rouge, les dromadaires galeux sont souvent traités simplement par
des bains de mer quotidiens, d'une demi-heure de durée ; à la sortie
du bain, un indigène expérimenté frotte la peau avec un galet poli,
pendant qu'un autre verse de l'eau sur les régions frottées ; l'opération
se termine par un lavage à grande eau. Le grattage à la pierre
doit être modéré pour ne pas produire d'excoriations nouvelles ou.
faire saigner les anciennes.
Les lotions au sulfure de potasse ont complètement échoué à Alfort
en 1827. En Afrique, de temps immémorial, le goudron a été considéré
comme une panacée contre la gale. Le Prophète a dit : « La
gale des Chameaux, son remède est le goudron » (Vallon). Même, dès
que le Dromadaire a accompli sa deuxième année, les Arabes ont
l'habitude de le frictionner avec du goudron trois fois par an, après la
tonte, pour le préserver de la gale et des attaques des mouches. Ce
goudron est obtenu avec le bois du Juniperus phœnicea et du Thuya
arliculata. Ils le mélangent à l'eau dans la proportion de deux
parties de goudron sur une d'eau, mettent le tout à tiédir jd font
la friction lorsque le mélange paraît bien homogène. Ce goudminage
exige des soins particuliers ; lorsqu'il est trop fort, les Dromadaires
succombent à une sorte d'asphyxie cutanée, ce dont on a tous les ans
des exemples.
On éviterait ces accidents par l'emploi d'un mélange, à parties égales,
de goudron et de savon vert, appliqué assez chaud. Les Arabes
d'Egypte diluent le goudron dans de l'huile de poisson.
H. — Gale sarcoptique du Chien.
Indépendamment de la gale démodécique, le Chien peut présenter
une gale ordinaire, sarcoptique, due au Sarcoptes scabiei, et une aca-