maladies parasitaires - USP

334 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
dans le bouillon de culture à la température du corps ; dans les faussa
membranes de la diphtérie, ils sont toujours accompagnés des bacilles
décrits par Lôffler dans cette affection des Oiseaux et ne se retrouvent
pas chez les lapins auxquels on a transmis la maladie par inoculation.
Ces auteurs décrivent les Flagellâtes comme à peine distincts des
leucocytes lorsqu'on les considère à l'état de repos ou de mort; ils ne
se colorent pas par le picrocarminate d'ammoniaque et, après coloration
par le violet de méthyle, se montrent sous la forme de corps ronds
ou irréguliers, hyalins, parfois avec des stries fines un peu colorées à
leur surface. Ils seraient pourvus de deux, trois ou quatre flagellums à
un pôle et d'un seul, non constant, à l'autre pôle.
Les diverses affections diphtéritiques des Oiseaux s'étendent souvent
.plus loin, dans les autres parties des voies digestives et respiratoires
*Elles entraînent ordinairement la mort, et sévissent d'habitude sous
la forme d'épizootie dans les basses-cours et les colombiers.
Le traitement (1 ) n'a de chances de succès que si le mal n'a pas dépassé
les premières voies digestives. Alors on enlève délicatement les fausses
membranes, et on touche les surfaces malades avec l'un des nombreux
caustiques dont on dispose. On a chaudement recommandé, dans ce
but, l'emploi de l'essence de térébenthine. Thomassen conseille de
laver avec une solution d'acide borique à 2 p. 100 les plaies mises
à nu et de les recouvrir trois ou quatre fois, à quarante-huit heures
d'intervalle, d'une couche épaisse de fleur de soufre. Cadiot et Mauri
ont obtenu de bons résultats avec la liqueur de van Swieten. La désinfection
des locaux envahis, l'isolement des malades sont des mesures
de première nécessité.
il faut rapprocher des affections précédentes une autre maladie
d'origine mycosique, qui atteint les jeunes pigeons et peut coexister
avec une diphtérie. Son importance a été signalée par Dieulafoy,
Chantemesse et Widal au Congrès international des sciences médicales
de Berlin, en 1890 (2). Les animaux atteints de cette mycose présentent
des lésions qui restent parfois localisées à la cavité buccale, mais
qui, le plus souvent, se généralisent au poumon, au foie, et plus rarement
à l'œsophage, à l'intestin, aux reins. La lésion localisée au
plancher buccal prend la forme d'un nodule blanchâtre, d'apparence
caséeuse, du volume d'un pois à celui d'une petite noisette.
Dans le poumon, elle affecte la forme de tubercules miliaires, tantôt
transparents, tantôt opaques, isolés, disséminés ou aggloméré» en
masses caséeuses, à la façon des tubercules de Laënnec. Ces tumeurs
ne renferment pas de bacilles de la tuberculose, mais contiennent à
(I) GAGNY, MÉGNIN, CADIOT, Bull, de la Soc. centr. de méd. vétér. 1889, p. 419- -
THOMASSEN, Recueil de médecine vétérinaire, 1889, p. 647.
.(2) DIEULAFOY, CHANTEMESSE et WIDAL, Pseudo-tuberculose mycosique. Arch. génér.
de med., CLXYI, 1890, p. 496.