maladies parasitaires - USP

PARASITES DES ORGANES URIN'AIRES. 745
nication antérieure de sa cavité avec l'urètre. Plasse a trouvé chez
un chien trois Eustrongles géants dont un avait pénétré dans la cavité
du péritoine après avoir rompu la coque du rein, qui l'enveloppait
encore en partie; les deux autres étaient restes dans le rein ou plutôt
dans la place du rein, car celui-ci avait complètement disparu. Stratton
(au Canada) avait déjà observé un fait semblable, qui a été constaté
encore par Peuch. Mathis et Mégnin (1). Dans ce dernier cas, détail
remarquable, les reins étaient parfaitement sains. Ils l'étaient encore
dans les observations de Rivolta v21 (Eustrongles géants à la surface du
foie), de Lissizin (Eustrongie dans le lobe gauche du foie), de Magnié
(Eustrongie dans les plèvres , de Gréhant, cité par Balbiani (trois Eustrongles
dans le péritoine). Dans un cas recueilli par Silvestrini, deux
Eustrongles s étaient développés dans la cavité abdominale, mais
avaient cependant provoqué une hypérémie intense des reins, qu'ils
semblaient avoir sucés en se fixant à leur surface extérieure. Enfin,
nous rappelons le cas douteux déjà cité de Jones (p. 614), qui aurait
trouvé le même (?' ver dans le ventricule droit d'un chien.
Le diagnostic de la présence du Strongle géant dans les voies urinaires
présente, en général, de grandes difficultés. On peut cependant
être éclairé par l'émission d'urines sanguinolentes ou de grumeaux
sanguins qui coïncide avec l'apparition des symptômes rabifofmes.
L'examen microscopique des urines peut aussi venir à l'appui, d'une
supposition affirmative : il y montrera des œufs d'Eustrongle avecjeurs
caractères essentiels, à moins que l'uretère ne soit obstrué.
Si le diagnostic était établi, peut-être l'usage interne de l'essence
de térébenthine provoquerait-il l'émigration du ver. Silvestrini pense
que l'extirpation du rein pourrait être tentée. Si l'on reconnaissait la
présence de l'Eustrongle dans la vessie, on mettrait en pratique l'urétrotomie.
Enfin, s'il avait amené la formation de tumeurs périnéales
ou mammaires, comme dans les cas de U. Leblanc et de Mégnin, rien
de plus simple que la ponction des tumeurs et l'extraction de l'Eustrongle.
CmrvALetBŒCF. - Chabert rapporte avoir trouvé un Eustrongie géant
dans le rein gauche d'une jument; cet organe était très volumineux rempli
d'un liquide purulent et le ver était blanc. Rudolphi possédait aussi un
exemplaire provenant d'un cheval. U. Leblanc en avait trouve un dan s le
rein d'un cheval, et A. Labat a fait la même rencontre a autopsie, d.nne
jument, qui n'avait pendant sa vie rien présenté qui permît d en soupçonner
la présence (Comm. inédite). . . ,, hrpnf
Rudolphi dit avoir possédé un Eustrongie géant provenant dun bœut
Diesing cite un exemplaire du musée de l'Ecole vétérinaire d Afor; ayant
même origine. Grève a observé un taureau qui, de puis prè> dun an
souffrait de dysurie ; dans les derniers temps l'urine évacuée étai môlée de
flocons muqueux; le rein gauche de cet animal fut trouvé transformé en
(1) MÉG*,*, SOC. centr. de méd. vétér. (Recueil de méd. vétér., 1879, p. 223).
(2) S. RIVOLTA, 11 medico veterinario, 1867, p. I.