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maladies parasitaires - USP

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378 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.<br />

seconde est l'état libre de la première, qui représente la génération véritablement<br />

parasite. Leuckart a exprimé la même opinion vers la mémo<br />

époque. Golgi et Monti sont venus la confirmer. Dans un récent travail,<br />

Grassi et Calandruccio (1) ont fait connaître de nouvelles particularités relatives<br />

à ces Nématodes.<br />

L'intestin de l'Homme vivant n'héberge que la forme dite Anguillule intestinale,<br />

ver à habitus femelle, et aussi les embryons qui en sont issus, probablement<br />

par parthénogenèse. Elle est ovipare ou ovovivipare; ses œufs<br />

laissent promptement éclore des jeunes, qui sont expulsés de l'intestin de<br />

l'Homme avec les fèces. Ces larves, non sexuées et très différentes de leur<br />

mère peuvent avoir deux destinées bien différentes: elles prennent les caractères<br />

de l'Anguillule intestinale ou bien ceux de l'Anguillule stercorale,<br />

état plus avancé. Dans ce dernier cas, après la copulation, les femelles produisent<br />

une nouvelle génération de larves, mais génération libre ; ces larves,<br />

nées de parents sexués et hors de l'intestin de l'Homme, n'atteignent pas la<br />

maturité. Elles ressemblent exactement à celles dont il a été question plus<br />

haut, se comportent de même et, après avoir été ingérées par l'Homme, se<br />

transforment en Anguillules intestinales. Grassi a démontré que les larves<br />

issues de l'Anguillule intestinale subissent aussi cette transformation, qui<br />

les ramène à l'état des individus dont elles sont issues. Mais elles n'acquièrent<br />

la maturité que si elles sont placées dans des conditions favorables de<br />

température. C'est ce que l'on observe en opérant dans une étuve par<br />

exemple, et non à la température ordinaire, même estivale.<br />

Étiologie de l'helminthiase intestinale. —La présence d'Helminth«j||<br />

dans l'intestin des divers animaux domestiques est d'une extrême<br />

fréquence, et l'on peut dire que c'est un fait presque normal pour le<br />

Chien, le Chat, le Mouton, le Cheval et le Porc. L'Ane et le Mulet<br />

y sont moins exposés; moins encore, le Bœuf et la Chèvre. Des Helminthes<br />

se trouvent très souvent chez les oiseaux de basse-cour.<br />

Les anciens, qui ne soupçonnaient pas l'origine de ces vers, avaient<br />

émis sur leur formation les hypothèses les plus étranges et dont l'examen<br />

est plein d'enseignement pour la philosophie de la science. Nous<br />

ne nous y arrêterons pas, renvoyant le lecteur aux ouvrages où ces<br />

faits sont exposés (2). Il est aujourd'hui bien établi, par l'observation<br />

et l'expérience, que les Helminthes ou Vers intestinaux proviennent<br />

toujours d'œufs, d'embryons ou de formes larvaires, pris par l'animal<br />

au milieu extérieur, et spécialement à ses aliments et boissons. C'est<br />

une rencontre tout aléatoire, mais qui devient facile et fréquente par<br />

la multitude de germes que ces vers peuvent fournir. Les œufs sont,<br />

en effet, souvent produits par millions dans un seul de ces parasite».<br />

Von Siebold évalue à un million au moins ceux d'un seul Tsenui<br />

solium; Dujardin, à 25 millions ceux d'un Txnia serrata; Eschricht,<br />

à plusieurs millions ceux de l'Ascaris lombricoides. C'est là une compensation<br />

aux innombrables chances de destruction qui menacent<br />

(1) GRASSI et CALANDRUCCIO, Gazz. med. italiano-lombardia, 1884, n° 47, p- *92<br />

(Gaz. hebd. de méd. et de chir., 1885, n" 9, p. 150).<br />

(2) Voyez notamment : C. DAVAINE, Traité des tntozoaires et des <strong>maladies</strong> vertnineuies,<br />

etc., 2° édit., 1878, p. 39 et suiv. — C. BAILLET, art. Helminthes. Nouv. Dict.<br />

prat. de méd., de chir. et d'hyg. vétér., VIII, 1866, p. 520 et suiv.

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