maladies parasitaires - USP

80 PARASITES DE LA PEAU.
toutes les parties du forps, tandis queues Hématopinus recherchent
de préférence les oreilles, le chignon, le bord supérieur de l'encolure,
la ligne médiane du dos et des reins. Sous l'influence du prurit, l'animal
se frotte contre les arbres des pâturages ou les parties saillantes
de sa loge; il promène sa langue rugueuse sur les points qu'il peut
atteindre, et montre de larges surfaces dépilées, souvent une abondante
sécrétion épidermique et, très exceptionnellement, un épaississement
de la peau, qui peuvent induire en erreur sur la véritable
nature de la maladie. ,
Mouton. — Les Poux du Mouton se tiennent cachés au fond de la
toison. La présence des Mélophages est indiquée par celles des pupes
qui sont attachées à des brins de laine et se montrent sous l'aspect
d'un corps ovale luisant, rappelant assez, par la couleur et la forme,
un petit pépin de pomme. En écartant
les mèches, on trouve les Mélophages
dans le voisinage de la
peau. Lorsqu'ils sont nombreux,
la laine est emmêlée et quelquefois
tombe par places. Ces insectes
attirent les Étourneaux et
les Bergeronnettes, qui viennent
Fig. 50. — Pupe
du Mélophage
du Mouton
fixée à l'extrémité
d'une mèche
de laine.
Fig. 51. — Pupe grossie
du Mélophage du
Mouton, vue par la
face dorsale et mon -
trant deux séries de
sept points ombiliqués.
voltiger autour des troupeaux et
se poser familièrement sur le dos
des Moutons pour se repaître de
leurs parasites.
Les Mélophages émigrent souvent
des brebis nourrices sur leurs
agneaux, qu'ils tourmentent par­
fois au point de les faire sérieusement maigrir. Si la toison est courte,
ces parasites se réfugient, pour éviter la dent des animaux, en avant
des épaules, au cou, et surtout dans le voisinage des oreilles et
des cornes. Par leurs piqûres, ils déterminent de vives démangeaisons
qui portent les Moutons à se mordiller, à se gratter avec leurs
pieds de derrière, à se frotter contre tous les corps à leur portée.
Dans les endroits où ont eu lieu les piqûres, on voit en écartant la
laine une macule rouge, de la grosseur d'une lentille, au centre de
laquelle est un petit point d'un rouge plus foncé.
Les Trichodectes sont moins souvent observés que les Mélophages,
peut-être à cause de leurs petites dimensions. Ils peuvent, dans certains
cas, altérer sérieusement la toison, car la chute de la laine paraît
devoir être rapportée à la section qu'ils en font à la base avec leurs
mandibules, comme cela semble ressortir des observations de
Railliet (1).
(1) RAILLIET, Sur le Trichodecte du Mouton. Bull
vétér., 1883, p. 105.
et Mém. Soc. cent, de méd.