maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 205
le cas d'un chat qui donna la gale à un cheval en se couchant sur
son dos. Mégnin dit avoir développé sur un cheval une gale étendue
en fixant sur le garrot de cet animal un lambeau de peau pris à un
chat galeux. Cette gale fut arrêtée par une seule friction de pommade
d'Helmerich. Une autre fois, il a vu un chat galeux transmettre sa
maladie à deux chevaux sur le dos desquels il avait l'habitude, de se
coucher.
En ce qui concerne le Bœuf, nous avons déjà rapporté (p. 154) le
cas de Rademacher, où un chat galeux qui avait l'habitude de se coucher
sur le dos d'une vache, transmit la gale à celle-ci, d'où elle passa
à une servante, et par elle à toute une famille. Nous avons dit aussi
(p. 198) comment Delafond avait réussi à transmettre au Chien la gale
du Chat.
Traitement. — Le traitement de la gale du Chat ne saurait comporter
de bains, vu la répugnance de cette espèce pour l'eau, et les
affections des voies respiratoires auxquels on exposerait les chats en
les baignant. Tout au plus, après avoir soigneusement tondu toute la
région malade, pourra-t-on faire un lavage local avec de l'eau savonneuse.
Il vaut mieux s'en dispenser et recourir d'emblée aux topiques
acaricides, quitte à en répéter les applications.
La pommade d'Helmerich convient particulièrement et a de très
nombreux succès à son actif, * Si le baume du Pérou est plus efficace,
il est aussi plus dangereux. Nous avons vu plusieurs fois une seule
friction faite sur la tête avec cette substance produire une excitation
cérébrale très vive, du vertige furieux, suivi de la torpeur et même de
la mort. Nous avons également observé ces accidents à la suite d'application
d'huile de foie de morue rance, cependant recommandée par
Schwartz. Le styrax semble moins dangereux. » (Friedberger et
Frôhner).
Dans la gale épizootique des environs d'Offenbourg, Bell a employé
avec efficacité une lotion composée de 4 grammes de chlorure
de zinc dans 500 grammes d'eau.
J. — Gale sarcoptique du Furet.
Indépendamment d'un Listrophore assez semblable à celui du Lapin (voir
p. 107) et qui vit dans la fourrure sans causer le moindre dommage, le Furet
peut être attaqué par deux espèces d'Acariens psoriques : un Sarcopte (Sarc.
scabiei var. hydrochxri) et un Symbiote (S. auricularum). Il ne sera question
ici que de la gale sarcoptique. L'acariase auriculaire trouvera sa place aux
affections parasitaires de l'oreille.
La gale sarcoptique a été décrite pour la première fois en 1860 par F. Peuch,
qui en a rattaché la présence à un Sarcopte. Mégnin a confirmé les faits
constatés par Peuch (1).
(I) F. PEUCH, La gale du furet. J. de méd. vét., Lyon. 1869, p. 411. — MÉGNIN,
Gale du furet. L'Éleveur, 1885, p. 101. — RAILLIET, Acariases multiples sur un furet.
Bull. Soc. cent, de méd. vét, 1887, p. 244.