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maladies parasitaires - USP

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PARASITES DE LA TRACHÉE, DES BRONCHES ET DU POUMON. 569<br />

œuf à un degré variable de son développement. La part de l'épithélium<br />

dans ces formations inflammatoires est à peu près nulle ; ce<br />

n'est que dans quelques cas exceptionnels, où l'œuf ne suffit pas à<br />

remplir l'alvéole, que l'espace laissé libre est comblé par des cellules<br />

épithélioïdes (Laulanié). Après l'éclosion, les embryons devenus libres<br />

provoquent une irritation beaucoup plus vive et une pneumonie<br />

miliaire, qui peut se présenter sous toutes les formes, depuis l'hémorragie<br />

jusqu'à l'apparition du pus. On ne saurait donc assimiler cette<br />

affection à la tuberculose, comme l'avait pensé G. Colin, ni conserver<br />

le nom de phtisie vermineuse que l'on donne souvent à cette affection<br />

et que ne justifient ni la symptomatologie ni l'anatomie pathologique.<br />

Le raclage des coupes donne un liquide spumeux où se trouvent<br />

un grand nombre d'œufs et d'embryons. Ceux-ci mesurent 300 à<br />

400 u de long sur 16 à 20 p. de large ; leur extrémité caudale, très<br />

amincie, se termine par une pointe ondulée, courte et grêle.<br />

On trouve souvent, dans les petites tumeurs, des vers adultes ou<br />

presque adultes (C. Baillet, G. Colin, Bewley, etc.). Bewley a vu que<br />

le Strongle est écroulé, non enkysté, au sein d'une partie dense<br />

qu'entoure une zone de cellules épithélioïdes rayonnantes, entourée<br />

elle-même d'une zone de cellules lymphoïdes en contact direct avec le<br />

parenchyme sain.<br />

Étiologie, évolution. — La bronchite et la pneumonie vermineuses<br />

ont des conditions d'expansion analogues, bien que le Strongle filaire<br />

et le Strongle roussàtre n'aient pas le même mode de développement.<br />

Le Strongle filaire est ovovivipare : les embryons émis directement<br />

par les femelles dans les bronches de leur hôte ne paraissent pas s'y<br />

développer et ils ont probablement besoin de passer en dehors de lui les<br />

premières phases de leur existence. Rejetés avec les mucosités bronchiques,<br />

ils peuvent, s'ils parviennent dans l'eau, s'y conserver vivants plusieurs<br />

mois (Baillet, Colin), pourvu que cette eau ne soit pas envahie<br />

par la putréfaction des matières organiques en suspension (Railliet).<br />

Dans le cours de la seconde semaine, ils subissent une mue qui entraîne<br />

la disparition du bouton céphalique dont ils étaient pourvus,<br />

et ils se montrent alors plus atténués en arriére et avec une légère<br />

teinte jaune verdâtre. 11 semble parfois même se produire une seconde<br />

mue, et les larves encore munies de leur enveloppe et, en quelque sorte,<br />

encapsulées, peuvent résister longtemps à la dessiccation (Leuckart,<br />

Railliet). Ercolani dit même les avoir vues reprendre vie au contact de<br />

l'eau après un an de dessiccation. On s'explique ainsi comment la<br />

maladie peut apparaître chez des agneaux qui n ont eu aucun rapport<br />

direct avec des animaux atteints de bronchite vermineuse, comment<br />

elle peut demeurer à l'état enzootique dans un pays. Les<br />

embryons rentrent dans l'organisme, très probablement par l'intermédiaire<br />

de l'herbe des pâturages humides et de l'eau de boissons,<br />

et cela s'accorde avec les anciennes données de l'étiologie, qui mon-

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