maladies parasitaires - USP

594 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
Les mycoses des voies respiratoires ont été observées» sur les Poules
parSerrurier et Rousseau (1841), Bollinger (1881) et Perroncito (1883);
sur les Faisans par Ch. Robin (1848) et par Rivolta (1887) ; sur les Pigeons
par Serrurier et Rousseau (1841), Bonizzi (1876), Generali (1879),
Bollinger (1881), Kitt (1881) ; sur l'Oie par Fresenius (1858). et par
Schùtz (1884); sur le Canard par Hayem (1873); sur le Cygne par
Jàger (1810) et par E. Zschokke (1887).
Les symptômes consistent d'abord dans une accélération de la respiration,
dans un catarrhe plus ou moins grave de la trachée et des
bronches, dans un ronchus qui se fait entendre surtout à l'expiration.
Puis la respiration devient de plus en plus pénible, suffocante, le ronchus
plus fort, enroué, ronflant, comme dans la diphtérie. Il y a de
la fièvre, la température du corps s'élève, l'appétit a diminué ou tout
à fait disparu, la soif est, au contraire, augmentée. Les malades restent
solitaires, sont faibles, mous; les ailes sont tombantes, |es plumes
hérissées, les paupières à demi closes, la tête abaissée, l'aspect somnolent.
L'amaigrissement vient plus ou moins vite, et une diarrhée
colliquative finit par emporter les sujets au bout d'une ou de plusieurs
semaines, même de deux mois. Dans la mycose des sacs aériens,
le marasme est parfois le seul signe de la maladie.
Les lésions siègent dans la trachée, les bronches, les poumons, les divers
sacs aériens, rarement dans les cavités nasales ou dans les sinus
aériens des os. Ce sont des tubercules ou des formations membraneuses,
planes ou discoïdes, de 3 à 10 millimètres d'épaisseur, jaune
sale ou verdâtre, d'abord molles, puis plus consistantes et en forme
d'exsudat fibrino-purulent. Parfois, les cavités aériennes sont plus
ou moins obstruées par ces formations, alors plus épaisses et fermes.
Elles peuvent subir une dégénérescence caséeuse ou calcaire. Dans
leur épaisseur, mais surtout à leur surface ou dans leurs couches superficielles,
on trouve le mycélium et l'appareil conidien d'un Aspergillus.
L'exsudat est constitué par de la fibrine, englobant et de
nombreux leucocytes, dont une grande partie est infiltrée de graisse,
et une infinité de microcoques. Dans les poumons, il se forme des
tubercules, agglomérés ou disséminés, et l'organe présente l'aspect
de la pneumonie caséeuse ou de la phtisie à tubercules crus. Perro»
cito a trouvé une fois l'affection localisée à la membrane des sacs
thoraciques et au péritoine : les lésions consistaient en des tubercules
ayant au plus le volume d'une tête d'épingle, rappelant tout à fait
ceux de l'acariase due au Symplectoptes cysticola (Voy. p. 239). Leur
centre renfermait un mycélium d'Aspergillus.
Il est possible que, dans quelques cas, les Champignons s'établissent
seulement dans les organes respiratoires déjà affaiblis par quelque
maladie; mais, en général, ils sont véritablement et primitivement
pathogènes. Les spores venues des fourrages et de la litière, pénétrant
avec l'air inspiré, trouvent dans les muqueuses des voies respira»