maladies parasitaires - USP

DIPTÈRES PARASITES DE LA PEAU A L'ÉTAT LARVAIRE. 41
Antennes et palpes noirs. Thorax gris cendré avec trois lignes longitudinales
noirâtres. Abdomen gris blanchâtre à trois taohes noires sur chaque
segment. Ailes hyalines à base jaunâtre. Pattes noires.
Comme toutes les Sarcophages, celle-ci est vivipare : les femelles
déposent leurs larves dans les plaies des animaux et de l'Homme.
Ces larves sont fusiformes, à segments bien distincts, dépourvus d'épines;
l'extrémité buccale est munie de deux crochets; l'extrémité postérieure
offre deux stigmates (orifices de l'appareil respiratoire).
Fig. 11. — Mouche bleue de la viande. Fig. 12. — Sarcophagamagnifica,
grandeur naturelle (Railliet). mâle (Laboulbène).
« Ce Diptère, dit Portchinsky, est entièrement rural et on ne le voit
jamais dans les maisons. A l'état parfait, il est très difficile à rencontrer
et on ne l'obtient qu'en faisant éclore les nymphes provenant des
larves recueillies dans les plaies des animaux. C'est une des plus
belles Sarcophila, et elle est très nuisible non seulement aux Hommes,
mais aussi aux animaux du gouvernement de Mohilew. En effet, j'ai
obtenu exclusivement la Sarcophila Wohlfarti de différentes larves
provenant de bêtes à cornes, de Chevaux, de Porcs, de Moutons, de
Chiens et même d'Oiseaux domestiques, principalement d'Oies. Dans
certaines années, l'infection des bestiaux par les larves de mouches
s'étend sur les deux tiers ou au moins la moitié des animaux d'un
même troupeau. Une plaie insignifiante est soudainement envahie par
ces larves et devient bientôt considérable. Cette espèce recherche les
muqueuses et surtout la région inguinale des vaches, où les larves engendrent
dès plaies extrêmement graves ; ce fait est fréquent ici. Chez
les Chiens, les mêmes larves se rencontrent souvent dans les oreilles
et il n'est pas rare de les voir en même temps piqués par des légions
de Stomoxys calcitrans et couverts de sang. »
Mégnin dit avoir souvent rencontré les larves de cette Mouche non
seulement dans les plaies de nos animaux domestiques, mais aussi
dans des creux ou des plis de la peau où s'accumule la matière sébacée
toujours plus ou moins en fermentation ammoniacale, comme
les lacunes de la fourchette du pied du Cheval, la cavité du fourreau
ou le pli du paturon du même animal. Dans ces points, ces larves
finissent par amener l'ulcération de la peau, et elles pénètrent même