maladies parasitaires - USP

426 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
avoir des troubles digestifs : inappétence, amaigrissement, coliques, diarrhée,
même des symptômes rabiformes.
Rivolta a nommé Cytospermium villorum iniestinalium canis des corps oviformes
qu'il a trouvés chez le Chien et le. Chat, dans les villosités de l'intestin
grêle et particulièrement du duodénum. Ces Coccidies sont ovoïdes ou arrondies,
ont 8 à 16 y. de longueur sur 7 à 9 u. de largeur et sont limitées par une
membrane à double contour, dont le contenu, allongé, atténué à ses extrémités,
recourbé en arc, ressemble à un embryon de Nématode et présente
vers le milieu de sa longueur une sorte de noyau granuleux. Ces Coccidies
ne sont pas établies dans les cellules de l'épithélium, mais au-dessous do
celui-ci, dans le tissu propre de la villosité, dont elles occupent surtout le
sommet. Railliet et Lucet ont aussi trouvé ces Coccidies intestinales du
Chien. Ils ont constaté la division de leur protoplasma en quatre spores
fusiformes et les rattachent, par suite, aux Coccidies tétrasporées de Schneider.
Ces parasites présentent une disposition géminée qui parait l'indice d'une
division longitudinale, car la masse globuleuse qu'ils renferment se montre
souvent au même niveau que sa congénère et presque en contact avec elle sur
le plan d'union des deux corps. Railliet et Lucet pensent que, par sa division
ultérieure, cette masse globuleuse donne lieu à la formation des spores.
Stiles, en raison de leur disposition ordinaire, appelle ces Coccidies Coccidium
bigeminum.
Quant à l'influence de ces parasites sur la santé, elle est à peu près
insignifiante, car on les rencontre chez des chiens sains ou ayant succombé
à des maladies très diverses.
CESTODES. — De tous nos animaux domestiques, le Chien est, à beaucoup
près, celui dans l'intestin duquel on trouve le plus souvent des
parasites. Sur 500 chiens que Krabbe (1) a examinés à Copenhague, 336
(soit 67 p. 100) lui ont fourni des entozoaires intestinaux. Schone (2) a
publié aussi des données intéressantes sur la fréquence et la répartition
des Helminthes du Chien. Il en a trouvé sur 53 p. 100 des chiens
de chasse qu'il a examinés; sur 67 p. 100 des chiens de boucher;
40 p. 100 des chiens de garde ; 72 p. 100 des chiens d'attelage;
57 p. 100 des chiens de berger; 70 p. 100 des chiens de luxe. Le
nombre en est parfois considérable et ils peuvent appartenir à des
espèces très variées. Les plus fréquents sont des Ténias.
Le Chien est, en effet, l'hôte favori des Ténias. Les deux tiers des
animaux de cette espèce, dont on fait l'autopsie, en présentent dans
leur intestin, peu ou beaucoup, parfois un si grand nombre que l'on
est surpris de la persistance de la santé. Zùrn rapporte avoir trouvé
dans l'intestin d'un chien 137 Ténias, appartenant à trois espèces distinctes
et pesant ensemble 373 grammes ; et les recherches de Krabbe
ont bien établi combien ces parasites sont fréquents sur le Chien. Ce
qui en fait surtout l'intérêt, c'est que ces Cestodes ont besoin d'un
hôte intermédiaire pour effectuer leur évolution et que, pour la plu-
(1) KRABBE, Recherches helminthologiques en Danemark et en Islande. Copenhague,
1866, p. 2. — Idem, Sur les helminthes de l'homme et des anim. dom. en Islande.
C. R. de l'Acad. des se, LXIV, 1867, p. 134.
(2) OTTO SCHONE, Beilrag zur Statistik der Entozoen im Hunde. Deutsche ZeiUchr.
f. Thiermed. u. vergleich. Pathologie, XIII, 1887. p. 360.