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maladies parasitaires - USP

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LADRERIE. 661<br />

De la ladrerie du Porc sous le rapport de la législation (1). — Cette maladie<br />

peut donner lieu soit à l'application de la législation sanitaire soit à<br />

l'application de la législation commerciale.<br />

I. LÉGISLATION SANITAIRE. — Elle est constituée par la loi du 27 mars 1851<br />

et par celle du 5 avril 1884, dite loi municipale. Aux termes de l'article 97 de<br />

cette dernière, la police municipale comprend, parmi ses attributions, « l'inspection<br />

sur la salubrité des comestibles exposés en vente ». Par conséquent, l'autorité<br />

communale est tenue de prendre les mesures nécessaires pour éviter<br />

les dangers résultant de l'ingestion de la viande de porc ladre. Pour cela,<br />

elle doit organiser un service d'inspection des viandes, ayant notamment<br />

pour mission de saisir et dénaturer la viande de porc ladre, afin qu'elle ne<br />

puisse être livrée à la consommation. A cet égard, il faut remarquer que<br />

la ladrerie pouvant être plus ou moins prononcée, les Cysticerques plus ou<br />

moins nombreux, l'insalubrité de la chair est subordonnée au degré de la<br />

maladie, à la quantité de grains ladriques par lesquels elle s'accuse. Quelle<br />

est donc la règle à suivre relativement à la saisie de cette viande ? Faut-il<br />

décider que, dans tous les cas, quel que soit le nombre de grains ladriques,<br />

la viande doit être rejetée de la consommation, ou bien en tolérer la vente<br />

si ces grains sont peu nombreux?<br />

Cette question est résolue d'une manière variable suivant les localités.<br />

Aussi, à Paris, le service d'inspection saisit tous les porcs ladres « sans distinction<br />

de la quantité plus ou moins grande de vésicules visibles; le lard<br />

seul est rendu sur la demande de l'intéressé (2). » A Bordeaux, le service<br />

d'inspection tolère la vente de la viande de porc ladre lorsque « les graines<br />

de ladrerie sont peu multipliées ; car, en dehors de ce cas particulier, dit<br />

L. Baillet, je suis pour la sévérité la plus absolue à l'égard des viandes<br />

ladres (3). » A Lyon, l'arrêté du 3 août 1884, portant règlement pour l'inspection<br />

des viandes de boucherie, stipule (art. 17) que, « dans le cas où il<br />

n'existerait que dix à vingt grains, la viande pourra être consommée après<br />

salaison (4). » Dans tous les autres cas, elle doit être saisie en totalité, à<br />

l'exception de la graisse, puisque les Cysticerques ne s'y développent pas.<br />

Ces citations démontrent que des dissidences existent entre les inspecteurs,<br />

les uns tolérant la vente d'une viande très faiblement ladre, afin de ne pas<br />

léser le commerce tout en sauvegardant la santé publique ; les autres saisissant<br />

dans tous les cas. — Toutefois, on tend généralement à admettre<br />

une certaine tolérance, telle, par exemple, que celle qui est stipulée dans<br />

l'arrêté du maire de Lyon, précité ; car, d'une part, comme le fait observer<br />

L. Baillet, les grains ladriques sont tellement visibles qu'il est possible d'en<br />

débarrasser la viande quand ils sont peu nombreux, et, d'autre part, une<br />

cuisson convenable détruit la vitalité du Cysticerque. Mais il faut faire des<br />

réserves en ce qui concerne les effets destructeurs de la salaison, bien que<br />

les anciens règlements sanitaires (arrêts du parlement de Paris des 23 février<br />

1602 et 2 juillet 1667) admissent l'innocuité des viandes salées; car nous<br />

manquons de données précises sur ce point.<br />

Lorsque la viande d'un porc ladre est saisie, le détenteur de cette marchandise<br />

peut être passible des pénalités édictées par l'article 2 de la loi du<br />

27 mars 1851 (amende de 50 it 500 francs; emprisonnement de trois mnis à<br />

deux ans). Mais pour qu'il en soit ainsi, il faut prouver que le détenteur<br />

connaissait ou soupçonnait, à raison de sa profession ou de toute autre cir-<br />

(1) Nous gommes redevable des pages concernant la ladrerie du Porc sous le rapport<br />

de la législation à l'obligeance de notre collègue M. le professeur Peuch. Nous<br />

n'aurions pu trouver, sur ce sujet, une compétence plus indiscutable.<br />

(2) VILLAIN et BASCOU, Manuel de l'inspecteur des viandes, 1* éd., 1890, p. 231.<br />

;3) L. BAILLET, Traité de l'inspection des viandes de boucherie, 2 e éd., p. 440.<br />

(4) L'Écho des Sociétés et Associations vétérinaires de France, 1884, p. 662.

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