maladies parasitaires - USP

8 TRAITÉ DES MALADIES PARASITAIRES.
un seul; &vo«, hôte) ou hétéroxènes (frtpw, différent; Ç&oç, hôte)(0-
I. Parasites monoxènes. —a. L'œuf ayant été évacué par l'hôte, 1 embryon
se développe à l'intérieur de la coque et, pendant qu'il s y
trouve encore, passe dans un hôte nouveau et définitif. Ex. : Oxyuris
vermicularis, Trichocephalus affinis.
b. Les embryons, ayant quitté leur coque, vivent dans l'eau ou dans
la terre humide, s'y nourrissent et s'y accroissent; mais ils ne sont
complets, cW-à-dire sexués, qu'après introduction dans le corps de
leur hôte. Ex. : Uncinaria trigonocephala.
II. Parasites hétéroxènes. — Ces parasites passant par un hôte intermédiaire
ou transitoire, dans lequel ils ne peuvent atteindre leur développement
^complet, il faut, pour ce résultat, que ce premier hôte
devienne la proie du second (hôte définitif). Le choix de celui-là, est
donc subordonné aux mœurs de celui-ci. On donne le nom de transmigration
au passage que les parasites hétéroxènes effectuent.
a. Une partie des embryons passe à l'hôte intermédiaire ; les autres
peuvent se développer dans l'hôte même chez lequel ils éclosent.
Ex. : Ollulanus tricuspis. Ce type sert de transition entre les parasites
monoxènes et les parasites hétéroxènes.
b. Les embryons sont éclos au sein de l'hôte qui héberge leur mèrer
et envahissent ses tissus ; ils arrivent à l'état adulte chez un second
hôte. Ex. : Trichina spiralis.
c. Les œufs sont expulsés du corps de l'hôte définitif, et les embryons,
libres ou encore enfermés dans leur coque, passent à l'hôte
intermédiaire, où, après un premier développement, ils donnent naissance,
par génération asexuelle, à des individus différents de leurs
parents. Il faudra à ces individus une ou plusieurs migrations pour
réaliser la forme définitive qui termine le cycle de leur développement.
Ces parasites présentent donc ce que l'on a appelé la génération
alternante ou digenèse hétérogone. Par leur faculté de multiplication
chez l'hôte intermédiaire, ils réalisent plus exactement que les autres
l'hétéroxénie des Champignons. Ex. : Taenia cœnurus, qui a pour hôte
transitoire le Mouton (dans le cerveau duquel il se développe sous la
forme agame de cœnure), et pour hôte définitif le Chien, dont il habite
l'intestin en y acquérant l'état adulte.
Enfin, il est un grand nombre de parasites dont on ignore encore et
les métamorphoses et les migrations.
En général, chaque espèce d'animal domestique a ses parasites, qui
ne se trouvent que chez elle ou, tout au moins, ne prospèrent pas sur
une espèce différente et ne tardent pas à l'abandonner. 11 y a entre
l'être inférieur et son hôte une corrélation étroite, une subordination
exacte, que l'on reconnaît sans pouvoir le plus souvent en déterminer
les conditions. Les parasites qui y échappent sont précisément ceux
(I) Expressions empruntées à la mycologie.