maladies parasitaires - USP

PARASITES DES SÉREUSES. 537
du kyste dont il s'enveloppe, et se présente sous l'aspect d'une petite
ampoule remplie de liquide et ayant à peu près le volume d'un
pois. Il s'y trouve parfois en tel nombre qu'il forme de véritables
grappes. On reconnaît à la surface de chaque ampoule une tache
blanchâtre : c'est le scolex invaginé à l'intérieur de la vésicule, et
qu'il est d'ailleurs facile d'évaginer. La tête se présente avec tous les
caractères de celle du T. serrata.
On doit rapporter à la même espèce le Cyst. elongalus décrit et figuré sous
ce nom par Fr. Leuckart. Son caractère distinctif serait le grand allongement
de la vésicule. 11 se trouve d'habitude enkysté dans le péritoine pelvien.
Mais, quoi qu'en dise R. Leuckart, il ne paraît pas différent, par le
nombre et les caractères de ses crochets, du Cyst. pisiformis.
Il est probable aussi, comme le dit Diesing, que le parasite trouvé par
Kuhn dans le péritoine du Lapin et appelé par lui Monostoma leporis doit
être rapporté au Cysticercus pisiformis.
« On trouve quelquefois, et plus spécialement chez le Lapin de garenne,
des Cysticerques pisiformes sortis de leurs kystes, parfois même évaginés
o! ayant commencé à développer leurs anneaux. M. Mégnin a prétendu que
ces vers, en passant dans l'intestin, s'y transformaient en T. pectinata. La
preuve de cette assertion reste à faire, d'autant que nos expériences personnelles
n'ont pas donné de résultat concordant avec ces indications.
(A. Railliet.)
CHIEN et CHAT. — Les grandes séreuses splanchniques du Chien et
du Chat logent assez rarement des parasites. On n'y a jusqu'à présent
rencontré que des Cestodes sous la forme larvaire (le Plerocercoides
Bailleli et des Échinocoques), des Eustrongles géants, des Linguatula
dentieulata et un Pentastome indéterminé.
Flérocercoïde de Baillet (Plerocercoides (Cysticercus) Railleli Raill.). — Corps
très extensible et contractile, étroit, pouvant atteindre 105 millimètres de
longueur, mais ne dépassant pas le plus souvent 1 à 2 centimètres. La
partie antérieure, qui mesure I mm ,o à 3 millimètres, est d'un blanc opaque,
irrégulièrement plissée et offre à son sommet l'ouverture, en forme de fente
longitudinale, d'une invagination. La tète, très difficile à évaginer, irrégulièrement
globuleuse, sans rostellum ni crochets, mais pourvue de quatre
ventouses elliptiques, ordinairement teintées de noir, mesure 0 mm ,5 à 0 mm ,6
de diamètre. La partie antérieure est suivie d'une partie plus étroite, pleine,
en forme de queue, à peine atténuée en arrière, où elle a environ I millimètre
de largeur. Dans les petits exemplaires, cette queue est très courte et les individus
sont cordiformes par le fait de la fente antérieure. Tout le corps est
rempli de corpuscules calcaires. Ce Cystique conserve longtemps ses mouvements
dans l'eau tiède, même lorsque l'autopsie est faite quarante-huit
heures après la mort de l'hôte.
Railliet a appelé ce Cystique encore innomme Cysticercus Railleti, parce
que Baillet est le premier qui l'ait trouvé chez le Chat et le Chien. Il nous
parait rentrer dans les Plerocercoides de Braun, qui comprennent la forme
larvaire des Bothriocéphales. Plusieurs des Piestocystis de Diesing, en particulier,
P. martis et P. taxi, ne sont probablement autres que ce Plérocercoîde.Nous
croyons qu'il en est de même du Cysticercus cordatus Tschudi
trouvé dans le péritoine et le foie du Putois. Blumberg avait donné a ces