maladies parasitaires - USP

188 PARASITES DE LA PEAU.
Symbiotes communis. Mollereau a récemment observé un cas tout particulier
de cette psore (1).
La gale symbiotique étudiée par Delafond débute sur les parties latérales
du cou, derrière les oreilles, sur le garrot, le dos et les reins, quelquefois
à la base de la queue, plus rarement sur les côtés de la poitrine et les
flancs. Elle produit des dépilations plus ou moins étendues, mais d'abord
incomplètes, parjsuite de la chute du duvet seul et de la persistance du jarre.
Il se forme des croûtes jaunâtres, dures, épaisses, rudes et très adhérentes.
Sous ces croûtes la peau est épaisse, sèche, ridée, crevassée, adhérente.
« Parvenue à ce degré, la gale pourrait être confondue avec une ichtyose, »
sans la présence des parasites. Ramollies avec un peu d'eau tiède, les croûtes
se réduisent rapidement en une bouillie blanchâtre, qui, au microscope;
se montre composée de granulations, de cellules purulentes déformées, et
presque exclusivement de cellules épidermiques. Les Symbiotes sont toujours
au-dessous des croûtes, surtout de celles qui sont récentes. Les lésion»
de la peau entraînent l'engorgement des ganglions lymphatiques voisins.
La fourrure des Chèvres d'Angora devient feutrée, s'arrache par mèches,
dont les poils, salis à la base, ont perdu leur souplesse, leur moelleux, leur
brillant. Le peignage en est difficile et donne beaucoup de bourre et de déchets.
Dans les points où la gale est très ancienne, les poils de duvet sont
courts, fins, atrophiés, très amincis à leur extrémité et entremêlés de beaucoup
de jarre.
Cette gale a eu une marche lente et est restée deux à trois mois cantonnée
sur la région sacro-lombaire du corps. Ce n'est qu'après ce délai qu'elle est
descendue sur la poitrine, les flancs, les membres jusqu'aux genoux et aux
jarrets. Elle a respecté la face, les oreilles, les testicules, les mamelles, la
queue et les extrémités des membres.
^ Elle serait facile à confondre avec la gale sarcoptique. On les distinguera
l'une de l'autre par leur siège, à moins de généralisation extrême, par l'aspect
des croûtes, et surtout, sinon exclusivement, parles caractères de leur
parasite propre.
Dans l'observation de Mollereau, la gale était localisée à un paturon postérieur,
et se manifestait sous la forme d'un manchon durci qui avait comprime
les parties voisines et y avait déterminé un gonflement œdémateux,
même un commencement de mortification de la peau, par suite une boiterie
intense. Cette croûte épaisse était formée de fétus de paille agglutinéspafde
la sérosité; sa face interne recouvrait une multitude de Symbiotes communii.
Le traitement suivi par Delafond a consisté dans la tonte, puis dans'oe»
inTiV i. f2k,S0 ° a 3 kilo 8- de car bonate de potasse ou de soude pour
îuu litres d eau). La concentration du liquide est subordonnée à l'épaisseur
aes croules. Le bain dure un quart d'heure et est accompagné de friction!
vigoureuses. Deux ou trois bains, quatre à cinq frictions rudes, à quatre
ou cinq jours d intervalle, suffisent pour opérer la guérison. ». Delafond
conseille en outre, des applications locales de pommade d'Helmerich,
îonvp^fi
te f eb u en ! hine > de goudron, etc. Tout traitement antipsorique
convenablement choisi et appliqué donnera de bons résultats.
E. — Gale du Porc.
Le Porc ne présente qu'une seule espèce de gale, la forme sarcoptique,
due au Sarcoptes scabiei var. suis (S. squamiferus Fiirst.) (2).
Tét l ér. M i 0 8 L 89 E , R " L ,'oG Ga/e S ' jmbioti ? ue de la Che "''e- Bull, de la Soc. cent, de méd.
2 Nous ne pouvons admettre deux variétés de gale sarcoptique, dues à deu»