maladies parasitaires - USP

512 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
Tandon) (1). C'est, en somme, une espèce très cosmopolite. Elle habite
toute l'Europe, la Russie, la Laponie, la Sibérie, l'Afghanistan, le Thibet,
le territoire de l'Amour, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, l'Abyssinie;
les îles Canaries et Faerœ, l'Islande. Elle n'a pas été trouvée en
Australie ni en Amérique non plus qu'aux îles Shetland, où la Douve
hépatique est cependant répandue. Son aire de distribution ne concorde
donc pas exactement avec celle de la Douve hépatique. On
doit en conclure que ce ver peut accomplir les premières phases de
son développement chez plusieurs espèces de mollusques, dont une
Fig. 278. — Limnxa truncatula,
grandeur naturelle et grossie
(Railliet).
seule nous est actuellement connue, ou
bien qu'en raison de sa petitesse, le Limnxa
minuta a échappé aux recherches dans
plusieurs contrées. Peut-être son rôle
d'hôte intermédiaire pour ce Trématode
est-il tenu par Limnœa humilis Say dans
l'Amérique du Nord, par L. viator d'Orb.,
dans la République argentine, espèces qui
en sont à peine distinctes.
Weinland avait trouvé le foie de la
Limnxa truncatula farci de Rédies qui
contenaient des Cercaires à revêtement
épineux, comme la cuticule du Distome
hépatique. Sur les indications de cet auteur,
Leuckart réussit à obtenir 1 enkystement
de l'embryon chez des individus de
cette espèce. Il le réalisa aussi sur les individus
jeunes de Limnxa peregrd Gm.;
mais ici le développement s'arrêtait dans
ses premières phases. On peut, au contraire,
le suivre jusqu'à la formation des
Cercaires chez le L. truncatula, comme
l'ont vu aussi Weinland et A.-P. Thomas. Les expériences faites sur
d'autres espèces de limnées, des physes, des planorbes, des paludines,
des limaces, des arions, etc., ont échoué.
Dès que l'embryon de la Douve rencontre la limnée qui lui convient,
il l'attaque avec son rostre muni dans son axe d'une sorte de
baguette demi-rigide. Il se loge de préférence dans le fond de la
chambre pulmonaire, où il arrive aisément à cause de la minceur des
parois. S'il a pénétré dans le pied du mollusque, il ne peut que par
exception y poursuivre son développement et y meurt, en général,
au bout de deux à trois jours.
Arrivé dans l'organe convenable, l'embryon perd sa couche de cellules
ciliées et finit par se contracter en une masse ovoïde, qui grossit
(1) A. MOQUIN-TANDON, Hist. natur,
France, II, Paris, 1855, p. 473.
des Mollusques terrestre» et fluviatiles de