maladies parasitaires - USP

50 PARASITES DE LA PEAU.
d'un oviscapte mou, court, cylindrique, noir, replié par dessous à
l'état de repos, qui lui sert à déposer ses œufs sur la peau des bêtes
bovines, pendant leur séjour au pâturage ou pendant le travail aux
champs. Elle choisit de préférence les parties supérieures du corps, le
garrot, le dos, le rein, la croupe, les épaules, les côtes et les flancs.
Son vol est rapide et s'accompagne d'un bourdonnement. Lorsqu'elle
va pondre, elle plane au-dessus du dos de la bête bovine pendant une
ou deux minutes, puis elle s'abat avec rapidité, dépose l'œuf sur la
peau, s'élève dans l'air et se met de nouveau à planer pour s'abattre
avec la même rapidité et déposer encore un œuf. Ce manège se répète
de dix à douze fois en un quart d'heure ou une demi-heure.
C'est une croyance généralement répandue et dont la plupart des
auteurs se sont faits l'écho, que l'approche de l'Hypoderme femelle
engendre chez les bêtes bovines une terreur profonde : l'animal est
inquiet, s'agite de plus en plus et part enfin d'une course effrénée, la
queue droite, jusqu'à ce qu'il cesse d'entendre son ennemi. Parfois il va
se plonger dans l'eau pour se mettre à l'abri de la poursuite qu'il
redoute. Des accidents peuvent se produire ainsi pendant le travail.
Cette épouvante est contagieuse, et il suffirait d'un seul Hypoderme
pour mettre en fuite tous les animaux d'un troupeau. On assure que
lorsqu'on imite parfaitement le bourdonnement de cet insecte on peut
réaliser le même effet moral, et l'on attribue souvent à cette manœuvre ,
les terreurs paniques qui viennent parfois en été porter le désordre
parmi tous les animaux d'un champ de foire.
Virgile est considéré comme le premier auteur qui ait décrit
l'effroi que l'Œstre inspire aux troupeaux (Georgicorum, lib. III). Mais
il est plus que douteux que l'insecte dont il a parlé soit de la famille
des OEstridés. D'autre part, on a révoqué en doute l'exactitude de
la croyance populaire qui, de Virgile, s'est transmise jusqu'à nous.
Elle se fondait sur la crainte que le Bœuf éprouverait de la piqûre de
l'Œstre femelle à chaque œuf qu'elle dépose, en le faisant pénétrer
dans la peau. Or, il est bien établi que l'oviscapte de l'Œstre n'est,
aucunement conformé pour la térébration, que c'est un simple appa-,
reil de dépôt, que, par conséquent, la ponte ne provoque aucune douleur
chez 1 hôte. Brack Clark d'abord, et Hertwig ensuite l'avaient fait
remarquer En outre, Goudot, qui a été personnellement éprouvé par
des larves de Dermatobies, déclare n'avoir jamais pu entendre ni voir
voler, a plus forte raison sentir, l'insecte qui venait déposer ses œufs
sur 1m, lorsque certaines parties du corps restaient à découvert. Aussi
attnbue-t-il à une prévision instinctive de leur gêne future la préoccupation
des animaux a 1 approche des Dermatobies. D'un autre côté,
reffro?l Se t "il" Part qUi Fevient aux Hypodermes dan
effroi des troupeaux est bien établie, et si l'on s'est attaché à la distinguer
de celle qui incombe aux Taons, Cousins, Simulies e autres
Diptères qui tourmentent les animaux dans les m mes circon tan es