maladies parasitaires - USP

546 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
résister plusieurs semaines aux Influences atmosphériques. Si ces
aliments sont pris par quelque herbivore, mouton, lapin, bœuf, etc.,
la coque des œufs est dissoute, et l'embryon, qui a commencé à y
apparaître dès avant la ponte, est mis en liberté dans l'intestin du
nouvel hôte.
Cet embryon a une certaine ressemblance avec les Acariens
(fig. 296, B). Il est ovoïde, aplati à la face ventrale, arrondi à la face
dorsale, rétréci et dentelé son extrémité postérieure. Il mesure 130 y
de long sur 60 {A de large. Il est muni de deux paires de pattes
articulées, biongulées et, à sa partie antérieure, d'un appareil perforateur
formé d'un stylet médian et de deux crochets recourbés. Au
moyen de cet appareil, il traverse les parois du tube digestif et gagne
l'organe où il doit s'enkyster (ganglions mésentériques, foie, poumon,
etc.).
Arrivé à cette première destination, il perd son rostre et ses pattes,
et se transforme en une pupe immobile, enroulée, sans trace de segments,
de crochets ou de soies, et mesurant 230 à
300 f/. de longueur sur 180 [A de largeur (fig. 296, C).
C'est au bout de huit semaines après l'infestation que
Leuckart a constaté la présence de ces nymphes
enkystées.
Quelque temps après, elles se transforment en
secondes larves, par une série de mues successives
(fig. 297). Le corps est allongé, plus large en avant
et partagé en 80 à 90 anneaux, qui portent à leur
bord postérieur une série de fins piquants. Le tube
digestif est large, la bouche est elliptique et entourée
des quatre crochets caractéristiques et de crochets
accessoires. Cette larve est agame, car ses organes
Kig/298. — Linguatule
denticulée,
larve de la Linguatule
ténioïde,
grossie 10 fois
(RaiUiet).
génitaux ne sont représentés que par une petite
masse granuleuse située dans la partie postérieure
du corps. Vers le sixième ou septième mois, la
larve est complètement développée, mesure 6 à
8 millimètres de longueur et représente ce que l'on
avait appelé la Linguatule denticulée.
Au bout d'un certain temps, ces larves mûres se mettent en mouvement
au moyen de leurs crochets et des spicules chitineux de leur
tégument, qui s'opposent au recul. Elles abandonnent leur siège primitif,
tombent dans la cavité péritonéale ou pleurale, et la plupart y
meurent. Il en est cependant qui réussissent à s'enkyster sur un
autre point, et, dans ses expériences, Colin a relevé des traces de ces
migrations intérieures. Il n'est pas impossible, comme l'a pensé Gerlach,
qu'elles gagnent parfois les bronches pour être de là rejetées à
l'extérieur, où elles seraient susceptibles de résister assez longtemp»
à la dessiccation et de revenir à la vie sousl'influence de l'humidité. Il est