maladies parasitaires - USP

DERMATOMYCOSES. 275
l'achèvement de leur évolution. Leur diamètre ordinaire varie de 4 à
6 u,; chez le Chien, il peut descendre à 1 |A,5.
Les spores ou conidies sont rondes ou ovales, à contours nets, à
contenu homogène et très réfringent. La plupart sont incolores,
quelques-unes colorées en jaune ou en brun pâle. Elles forment des
amas irréguliers ou des chaînettes distinctes et assez longues. Leur
diamètre ordinaire est de 3 à 4 a, mais
il peut varier entre 2 et 8 u.. Il est. en
général, chez les animaux, inférieur à
celui qu'on lui voit dans la trichophytie
tonsurante de l'Homme, et plus petit
chez le Cheval et chez le Chien que chez
le Bœuf.
Ces deux sortes d'éléments ne sont
pas en même abondance. Le plus souvent
le nombre des conidies est si considérable
qu'elles cachent les filaments
qui peuvent les accompagner. Ces derniers
sont en général plus nombreux au
début du processus. D'autres fois, on les
voit prédominer sans pouvoir rapporter
cette particularité à une cause quelconque.
On trouve le parasite sous la forme
Fig. 112. — Trichophyton tonsurans
du Cheval ; grossi
500 fois.
de filaments surtout dans les croûtes, dans les squames de la plaque
tonsurante, et sous la forme de spores surtout à la surface et dans la
substance des poils. Ce sont principalement ceux-ci qu'il importe
d'examiner. A un faible grossissement on voit déjà, sur la racine, une
couche fortement pointillée et, à un grossissement plus fort, on reconnaît
surtout des conidies. Elles pénètrent dans la substance du
poil, le dissocient en fibres irrégulières et le rendent cassant. Elles
sont accumulées autour de la racine et dans la gaine du poil, lequel
a pris un aspect grisâtre caractéristique. Cette prédilection de la végétation
sporulaire pour les poils est un des caractères distinctifs du
Trichophyton, champignon pilivore.
A l'inverse de YAchorion, qui recherche d'abord les parties molles
de l'épiderme, et peut même les dépasser pour pénétrer jusque dans
le derme, le Trichophyton siège de préférence dans les zones sèches
et cornées, et ne provoque pas les phénomènes inflammatoires relativement
violents qui caractérisent l'évolution du favus.
Le Trichophyton, comme l'Achorion, s'introduit dans le poil directement,
au niveau de l'épiderme, passant de celui-ci dans celui-là,
et s'étendant ensuite vers sa racine jusqu'au bulbe. C'est la théorie
qu'a soutenue Unna. Des coupes transversales du poil montrent qu'il
pénètre de sa surface dans sa profondeur.