maladies parasitaires - USP

710 PARASITES DES CENTRES NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS.
braux, l'animal marche en décrivant des cercles de plus en plus restreints
jusqu'à ce qu enfin, pivotant sur lui-même, il arrive à tomber,
embarrassé par la paille, le foin, les herbes qui se sont enroulés
autour de ses membres. Quelquefois, au contraire, le rayon des
cercles va croissant. En général, le côté vers lequel le mouton se
dirige est le même que celui de l'hémisphère comprimé par le Cénure.
Si celui-ci occupe un ventricule, ou s'il comprime une des couches
optiques, le mouton tourne dans le sens opposé au siège du parasite.
Il tourne tantôt à droite, tantôt à gauche, s'il y a deux ou plusieurs
Cénures répartis dans les deux hémisphères.
Quelques moutons courent en ligne droite en levant fortement les
membres et en tenant la tête baissée, rapprochée du poitrail, comme
encapuchonnée : on les dit trotteurs (Traberen en ail.). L'hydatide est
alors localisée dans les parties antérieures du cerveau, soit les lobes
olfactifs, soit les corps striés.
Si elle siège dans le cervelet, particulièrement dans ses lobes latéraux,
ou dans la partie postérieure des lobules mastoïdes, les animaux,
affaissés, se portent avec peine, ont une démarche incertaine, tombent
souvent et ordinairement du même côté, mais se relèvent presque
aussitôt. Si le Cénure exerce sa pression sur un des pédoncules cérébraux,
le mouton est sujet à des chutes fréquentes, puis à des
convulsions accompagnées de grincements de dents et du rejet de
bave mousseuse.
Il arrive, quoique très rarement, que le mouton exécute des mouvements
précipités de roulement autour de son axe longitudinal :
alors le Cénure est placé à la base du cervelet, ou dans le pont de
Varole, ou dans la moelle allongée.
On appelle cingleurs ou voiliers ceux qui se précipitent en avant, en
relevant fortement la tête et même la renversant sur le dos ; souvent
ils se heurtent et tombent, parfois à la renverse. Le Cénure est alors
placé entre le cerveau et le cervelet, ou, en raison de ses grandes
dimensions, il comprime à la fois le corps strié et le lobe postérieur
du cerveau.
S'il y a pression sur les tubercules quadrijumeaux, les yeux pirouettent
dans les orbites et la démarche est celle d'un animal aveugle.
Il peut y avoir association variée des divers genres de mouvements
décrits, lorsqu'il se trouve plusieurs parasites ou que le seul qui existe
a pris une extension anormale.
Ces troubles se montrent par accès plus ou moins répétés dans le
cours d'une journée.
La maladie peut se prolonger pendant quatre à six semaines : les
animaux s'affaiblissent peu à peu et finissent par succomber soit à la
paralysie cérébrale, soit à la faiblesse et à l'épuisement.
Tournis médullaire. — Le Cénure peut avoir son siège dans la
moelle, principalement dans la région lombaire, et sa manifestation