maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'INTESTIN. 471
par milliers. Les Hétérakis papillosa et H. inflexa, moins constants,
entraient aussi pour une bonne part dans le dévelopement de l'affection.
Le traitement efficace a consisté dans l'emploi intermittent du
calomelàla dose de i à 2 centigrammes, de capitules de semen-contra,
d'armoise et d'absinthe mélangés aux graines ordinaires, et dans une
désinfection soignée des poulaillers.
10° On aurait observé, chez des poules cochinchinoises, une diarrhée
causée par l'Anguillula stercoralis développée dans les parois de l'intestin,
diarrhée très analogue à celle qui sévit chez l'Homme et qui est connue sous
le nom de « diarrhée de Cochinchine ». La mort survenait soit par un
affaiblissement rapide, soit lentement par marasme et anémie (1).
ART. II. — Parasites de l'intestin du Dindon, de la Pintade,
du Paon, du Faisan.
Les parasites de l'intestin sont peu communs chez le Dindon. Ce sont : un
Ténia, un Mésogonime et deux Hétérakis.
Le Ténia est le T. cantaniana Pol., trouvé par Polonio. Il a 14 millimètres
de longueur. Sa tète globuleuse, munie de ventouses très grandes, est décrite
comme inerme, peut-être en raison de la caducité des crochets. Pas de cou;
premiers anneaux campaniformes, les suivants plus trapézoïdes.
Mesogonimus commutatus Dies. — Ce parasite de la Poule a été trouvé une
fois chez un jeune dindon par Sonsino (2).
Les deux Hétérakis sont Y H. papillosa et YH. inflexa (H. perspicillum Rud.),
déjà rencontrés chez la Poule. Ils sont peu répandus.
Le seul parasite intestinal de la Pintade est l'Heterakis papillosa, trouvé au
musée de Vienne dans 6 sujets sur 12.
Il en est de même pour le Paon, chez lequel ce parasite a été trouvé 9 fois
sur 17 au musée de Vienne.
Le Faisan commun héberge dans son intestin l'Heterakis papillosa, le Trichosoma
longicolle, le Txnia infundibuliformis, le T. cantaniana, déjà rencontrés,
les trois premiers chez la Poule, le dernier chez le Dindon. En outre,
von Linstow a décrit une autre espèce sous le nom de Txnia Friedbergeri, et
Mégnin a rapporté au T. cesticillus (var. Phasianorum) une espèce qui s'en distingue
par ses pores génitaux unilatéraux, et qui, pour ce motif, est plus
voisine du T. extlis.
Les Ténias sont quelquefois si nombreux dans l'intestin du Faisan
qu'ils déterminent une véritable entérite vermineuse souvent mortelle.Jfliedberger
et Mégnin f3) ont attiré l'attention sur cette maladie,
qui peut sévir sous forme enzootiqùe et frappe surtout les jeunes
animaux. Les symptômes n'ont rien de particulier, et consistent dans
des troubles digestifs ou réflexes, communs à toutes les helminthiases
Intestinales. Sur plusieurs faisans, Mégnin a trouvé des portions
d'intestin littéralement bourrées par des pelotes de Ténias, composées
ordinairement de'15 à 20 individus complets. Le même auteur a con-
(l) Bepertorium der Thierheilkunde, 1877 (cité par A. Zurn).
(î) P. SONSINO, Proc. verb. délia Soc. Tosc. di Se. naturali. 18 janvier 1891.
(3) FRIEDREROER, Zeitschrift fur Veterinârwissensch., 1877. — MÉGNIN, Soc. centr.
de méd. vétér. (Recueil de méd. vétér., 1887, p. 828).