maladies parasitaires - USP

570 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
trent la grande influence de l'humidité sur le développement de la
bronchite vermineuse. C'est principalement au printemps et en été
que les embryons de Strongle filaire doivent être répandus dans les
pâturages humides. Leuckart a cherché vainement à infester des
moutons en leur faisant ingérer du mucus bronchique riche en embryons.
Il en a conclu que ceux-ci et, en général, ceux de tous les
Strongles des voies respiratoires doivent passer leurs premières
phases dans un hôte intermédiaire, comme un insecte ou un mollusque;
mais cette hypothèse ne repose encore sur aucun élément de
démonstration. On ignore la voie que les embryons de Strongles introduits
dans l'appareil digestif du Mouton suivent pour gagner l'intérieur
des bronches. Zurn enseigne, sans raison connue, qu'ils passent
de l'estomac dans l'œsophage, remontent ainsi au pharynx, où il leur
est alors facile de pénétrer dans les voies respiratoires.
Quant à l'origine de la pneumonie vermineuse, elle se trouve dans
des conditions telluriques semblables, les embryons du Strongle roussàtre
rejetés avec le mucus pouvant aussi vivre longtemps à l'extérieur
dans un milieu humide. Ils se conservent vivants dans l'eau pendant
des mois entiers. Railliet les a même vus reprendre leur activité
après trois jours de dessiccation complète.
Prophylaxie. — Notre ignorance sur l'évolution du Strongylus
filaria et du St. rufescens rend aléatoires les mesures prophylactiques
à recommander contre la broncho-pneumonie vermineuse du
Mouton. Comme les jeunes animaux sont les plus exposés à cette maladie,
il sera bon, dans les pays où elle règne, de nourrir à la bergerie
les agneaux et les antenais, ou au moins de ne pas les mener paître
au printemps et au commencement de l'été, alors que la progéniture
embryonnaire des vers est disséminée dans les prairies. On se contentera
de les conduire sur les chaumes jusqu'à ce qu'ils puissent manger
à la bergerie. Si les conditions culturales obligent à mener les animaux
aux pâturages, on aura soin, avant la sortie, de rompre leur
jeûne par un peu de nourriture sèche et de prévenir la soif, pour qu'ils
n'aillent pas boire l'eau des mares ou fossés, qui pourrait les infester
par les larves qu'elle renferme. Pour combattre une infestation subreptice
et détruire les embryons à mesure de leur arrivée dans l'estomac,
on met à la disposition des moutons, pendant les mois de mai, juin
et juillet, des substances qui sont toxiques pour les larves : tel est
particulièrement le sel. Spinola a préconisé des pains composés de la
manière suivante :
Sel marin 500 gramme?.
Goudron \
Absinthe ! àa 1000 —
Tanaisie )
Ces substances sont pulvérisées et mélangées avec de la farine et de l'eau,
de manière à en faire une pâte ferme que l'on confectionne en gâteaux plats.