maladies parasitaires - USP

558 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
D. Cysticerques. — Le Cysticercus tenuicollis Rud., parasite des séreuses,
a'été observé aussi, à l'état très jeune, dans le parenchyme du poumon
chez des agneaux, des chevreaux et des porcs qui avaient pris des anneaux
mûrs de Txnia marginata (C. Baillet, Leuckart, Railliet). Boudeaud a fait la
même constatation sur le Porc, à la suite d'une infestation spontanée (Voy.
p. 483).
On a quelquefois trouvé le Cysticercus cellulosx Rud., parasite du tissu
conjonctif, dans le poumon du Porc et du Chien, et le Cysticercus bovis Cobb.,
dans celui du Rœuf. (Voy. Ladrerie.)
E. Linguatules. — La Linguatule ténioïde peut se trouver à l'état larvaire
dans le poumon de divers herbivores et du Chat (Voy. p. 550).
F. Acariens: — A l'autopsie d'un lapin, Villemin (1) trouva « les deux
poumons remplis de granulations nombreuses, du volume d'un grain de
chènevis à peu près ; elles sont grises, transparentes, un peu jaunâtres à
leur centre et font saillie au-dessus de la surface de section pratiquée dans
le poumon. « Il crut d'abord à une véritable tuberculisation ; mais, à l'examen
microscopique, il rencontra dans chaque granulation, formant une
sorte de kyste, le cadavre d'un « acarus ». .. Confronté avec divers individus
de son espèce, il nous a semblé être l'acarus du Cheval. » Quoique Villemin
n'en fasse pas mention, il est bien probable que ce lapin était ou avait été
affecté de l'acariase auriculaire due au Psoroptes communis var. cuniculi. Ces
Psoroptes (semblables, en effet, à ceux du Cheval) auraient, après la perforation
de la membrane du tympan, passé de la trompe d'Eustache dans la
profondeur des voies respiratoires; leurs cadavres ont joué dans le poumon
le rôle de corps étrangers irritants.
ART. I er . — Échinococcose pulmonaire.
Les espèces sujettes à l'échinococcose hépatique (Voy. p. 493) présentent
souvent aussi et, en général, coïncidant avec celle-ci, l'échinococcose
pulmonaire. Le Cheval et l'Ane en ont également fourni
quelques exemples (2). Sur les bêtes bovines abattues à Berlin, les Échinocoques
ont été trouvés plus souvent dans le poumon que dans le foie
L'étude de l'échinococcose pulmonaire est intéressante surtout chez
les bêtes bovines, à cause de l'importance du diagnostic différentiel
touchant la péripneumouie ou la tuberculose. Ce qui suit concerne
surtout les grands ruminants, mais s'applique, avec quelques nuances,
aux autres espèces.
Symptômes (3). — La présence des Échinocoques dans les poumons
ne se traduit par des troubles fonctionnels sérieux que lorsqu'ils sont
(1) J.-A. VILLEMIN, Études sur la tuberculose, 1868, p. 483 et 534.
(2) RAILLIET, Échinocoques dans le poumon du cheval. Bull. Soc. centr. de méd.
vétér., 1887, p. 39. — F. EASSIB, Echinococcus cysls in liver and lungs of a horse. The
veter. Journal, XXIV, 1887, p. 325. — MOROT, Echinocoques dans les poumons, le foie
et la rate d'une jument. Bull. Soc. centr. de méd. vétér., 1887, p. 214. — LECLAINCHE,
Kystes hydatiques du foie et du poumon chez un âne. Ibid., 1889, p. 283. — MOROT,
Échinocoques pulmonaires chez un âne. Ibid., p. 284. — E. LIÉNAUX, Échinocoques
dans les poumons et la plèvre d'un cheval. Ann. de méd. vétér., 1890, p. 436.
(3) DELAMOTTE, La péripneumonie bovine dans les Basses-Pyrénées. Bull. Soc. centr.
de méd. vétér., 1885, p. 352. — HARTBNSTEIN, La tuberculose bovine et la pseudophtisie.
Ibid., 1888, p. 324.