maladies parasitaires - USP

552 ,. PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
— Examinées à leur troisième stade, les larves ont une seule pairo de mâchoires,
deux petites antennes membraneuses portant chacune deux points
oculiformes; les plaques stigmatiques du dernier anneau sont irrégulièrement
pentagonales.
Brauer décrit quatre espèces d'Œstres, dont une seule, l'Œstre du
Mouton, vit manifestement à l'état de larve dans les sinus du Mouton
et probablement aussi de la Chèvre (Railliet.)
Œstre du Mouton (GEstrus ovis L.,Cephalomyia ovis Latreille).—Petite espèce,
d'un gris jaunâtre, peu velue. Face jaunâtre; pièces buccales testacées. Face
supérieure du thorax d'un gris brun, granuleuse,
parcourue par des raies obscures ou nébuleuses.
Abdomen marbré et taché de blanc, de jaune et de
noir, finement velu en arrière, à reflets soyeux. Ailes
hyalines et transparentes, marquées à leur base de
trois points noirâtres. Longueur du corps, 10 à 12 millimètres.
Fl 0 Cette es èce très
Mou ton7 grandeur
P > répandue, se trouve dans toute
naturelle. l'Europe, en Asie, en Afrique et aux îles Canaries,
dans les deux Amériques.
Comme les autres Œstridés, elle vit à l'état parfait pendant la saison
chaude, du milieu de mai au mois d'octobre, et elle ne vole que
par les temps secs et chauds. L'Œstre se tient.dans les trous et les
fentes des murs des bergeries, qu'il quitte lorsque le moment de
l'accouplement est arrivé et que la température est suffisamment
élevée. 11 vole alors avec vivacité jusqu'à de grandes hauteurs et va
se reposer sur les rochers échauffés par le soleil. La femelle fécondée
se met à la recherche des troupeaux de moutons. Ceux-ci redoutent
ses approches et, pour les éviter, se couchent, mettent le nez
dans la poussière, entre leurs pattes, ou se serrent les uns contre
les autres, la tête baissée. D'après Bracy-Clark, ils soulèvent
des nuages de poussière pour se dérober à leur ennemi. C'est pendant
la rumination que l'insecte trouve surtout un moment favorable
pour déposer sa progéniture. Sa petitesse, sa coloration grise
et la rapidité de son vol ne permettent pas de constater la ponte, mais
il n'est pas douteux qu'elle n'ait lieu sur le nez des Moutons. Aussitôt,
en effet, queces animaux ontété touchés parl'Œstre, ils s'agitent,
courent en tous sens, baissent le nez, le frottent contre le sol et leurs
pattes, regardent souvent autour d'eux avec inquiétude, éternuent,
s'ébrouent et recherchent les fossés, les sillons, les chemins poudreux.
Les naseaux, par l'effet des frottements, finissent souvent par
s'écorcher et s'enflammer.
Évolution. — Les œufs non fécondés sont réniformes. Avec Léon Dufour
et Cockrill, Brauer est porté à admettre qu'ils éclosent dans le corps même
de la femelle. En tous cas, les larves pénètrent dans les cavités nasales du