maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 229
de dépilations que sur des points limités, et qui a son siège surtout à
la base de la crinière et de la queue ;
3° De la gale sarcoptique, qui lui ressemble bien davantage, mais
qui n'a pas son invasion soudaine, sa généralisation rapide, son prurit
si continu; de plus, on cherchera si la maladie a son origine dans le
voisinage des volailles; enfin, en supprimant le pansage et laissant la
couverture à demeure, on aura chance de trouver les Dermanysses.
Le traitement consiste surtout dans l'éloignement du poulailler. On
doit bannir les volailles de l'intérieur de l'écurie ou de son voisinage
immédiat. L'affection disparaît alors d'elle-même en quelques jours ;
on peut y aider par quelques lotions émollientes ou sulfureuses.
Gurlt dit que les Dermanysses peuvent se jeter aussi sur le Lapin ;
Farez en a trouvé sur la Chèvre ; Zùrn affirme que les Chiens et les
Chats sont exposés, parleur fait, à une éruption vésiculaire. Môbius (1)
a observé, chez huit vaches, une dermatose particulière, consistant en
dépilations arrondies, qui était traitée vainement depuis deux ans, et
qui disparut quand on eut supprimé des nids d'Hirondelles qui se
trouvaient dans l'étable et qui cachaient de nombreux Dermanysses.
Enfin Gassner, Stadler, Schumacher ont fait connaître des observations
d'acariase auriculaire due au même parasite. (Voy. Parasites de
l'oreille.)
III. TROMBIDIDÉS. —Les seuls Trombididés vivant sur les Oiseaux domestiques
appartiennent à la sous-famille des Cheylétinés (Voy. p. 105) et aux
genres Cheyléte, Harpirynque, Picobie (2).
Le Cheyléte hétéropalpe (Ch. heteropalpus Mégnin) vit à la base des plumes
des Pigeons, d'autres Colombins et de petits Passereaux, qui n'éprouvent
aucun inconvénient de sa présence. Il a le corps rhomboïdal, allongé d'avant
en arrière, le rostre conique, étroit, allongé en avant, bordé de chaque côté
par les palpes, qui sont bien moins volumineux que dans le Cheyléte parasitivore
et ne dépassent pas le rostre chez la femelle, où le crochet de
l'avant-dernier article est petit et fortement coudé; chez le mâle, ils dépassent
au contraire, le rostre d'un tiers, et leur crochet est courbé. Les pattes
antérieureset postérieures sont à peu près égales. Longueur : 0 mm ,35 (mâle
et femelle); largeur, 0 min ,25 (femelle) et 0 mm ,16 (mâle) (Mégnin).
Les Harpirynques (Harpirhynchus Mégnin, Sarcoplerus Nitzsch) ont, comme
les Cheylétes, des palpes puissants, dont le troisième article est dépassé
par le deuxième; mais celui-ci porte à son extrémité, non plus un, mais
trois crochets recourbés en haut et en arrière. « Le Harpirynque nidulant
(H. nidulans ÏN'itzsch) vit en colonies nombreuses dans des sortes de tumeurs
cutanées, surtout chez les Passereaux. Cependant M. Trouessart nous
assure l'avoir trouvé (ou d'autres espèces du même genre) sur une foule
d'oiseaux appartenant à des ordres divers. M. Mégnin, de son côté, dit avoir
rencontré la nymphe pubère vagabonde dans les plumes des Pigeons et de
quelques autres oiseaux. » (Railliet).
(1) MÔBICS, Bericht u. d. Veterinftrweseii im K. Sachsen fur 1880, p. 78.
(2) J. Csokor a observé sur les Poules une affection prurigineuse due au Rouget
(larve du Trombidion soyeux?) (cité par A. Railliet). — De même, Eloire a vu des
poules que ce parasite, en extrême abondance, avait conduites à une cachexie
profonde (Le Poussin, 1887, p. 5).