maladies parasitaires - USP

88 PARASITES DE LA PEAU.
on l'emplit de sable fin, de cendres, de terre légère, auxquels on mêle de
la fleur de soufre. Si les oiseaux sont assez fortement envahis, on ajoute
de la poudre insecticide à ce bain de sable, où ils viennent se poudrer.
D'après Hausfrauen Zeitung((1889), au lieu de joncher de paille le
sol des poulaillers, on y met de la laine de bois, du bois débité en fins
copeaux, si employé pour les emballages. Une couche de 7 à 8 centimètres
tient plus chaud que la paille, chasse la vermine par son odeur
aromatique, se corrompt plus lentement et fournit un fumier presque
inodore, qui convient bien aux sols argileux et compacts.
Depuis quelque temps, on trouve dans le commerce un engin appelé
-. exterminateur Lagrange », du nom de son inventeur et qui sert à
tuer sur l'oiseau lui-même les parasites qui y pullulent. C'est un coffre
de bois dans lequel on introduit l'oiseau dont on a lié les pattes et
dont la tête est maintenue au dehors par une ouverture spéciale. On
brûle dans la boîte une mèche soufrée, et cinq à sept minutes de ce
bain de vapeur suffisent pour tuer tous les parasites (1),
Enfin, pour terminer, mentionnons ce moyen, bien insuffisant
mais très souvent suivi, qui consiste à mettre dans les poulaillers
une branche d'aulne. Les Poux, attirés par l'odeur de cet arbre, s'y
rassemblent. Le lendemain matin, de très bonne heure, on enlève
la branche avec précaution pour la brûler en
• dehors de la basse-cour. On recommence jusqu'à
ce qu'il ne se rassemble plus ainsi de parasites.
Fig. 52. — Punaise de
Ja Poule (Railliet).
À, grandeur naturelle;
B, grossie.
Indépendamment des parasites dont nous venons
de parler et de ceux dont il sera question plus loin,
quelques insectes peuvent accidentellement tourmenter
les Oiseaux et faire partie de leur vermine.
La volaille et, en particulier, les oisons et les
canetons sont quelquefois attaqués par de petits
Diptères qui cherchent à s'introduire dans les narines
et les oreilles. On peut les protéger par quelqu'un
des remèdes signalés précédemment ou, mieux,
soit avec une décoction de feuilles de noyer (30 gr.
pour un litre d'eau et 125 gr. de vinaigre), soit avec
de l'asa fœtida (60 gr. pour la même quantité, d'eau
et de vinaigre). On en imprègne les parties menacées.
Dans les pigeonniers et poulaillers malpropres,
on voit parfois en grand nombre des Punaises, que
l'on rapporte à une espèce particulière, la Punaise
des colombiers (Acanthia columbaria Jenyns), très voisine de la Punaise
des lits (Acanthia leatularia L.), que tout le monde connaît. Ces Punaises
épuisent les jeunes animaux en suçant leur sang et les fatiguent par le prurit
qui succède à leur piqûre. D'après Railliet, les poules couveuses tourmentées
par ces parasites finissent par abandonner leur œufs, sur lesquels on
(I) E. LEROY, L'Éleveur, 1890, p, 358.