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maladies parasitaires - USP

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700 PARASITES DES MUSCLES, DU TISSU CONJONCTIF ET DES OS.<br />

arriver et il arrive maintes fois qu'on ne trouve de Trichines qu'après<br />

un certain nombre, quelquefois huit, dix, vingt préparations négatives.<br />

En Allemagne, où la trichinose a nécessité la création d'un corps considérable<br />

d'inspecteurs, on a vu plus d'une fois la maladie sévir épidémiquement<br />

chez l'Homme par l'usage de viandes de porc qui avaient<br />

été soumises à l'expertise. L'épidémie d'Emersleben (1883) en est un<br />

exemple récent, parmi plusieurs autres. La création d'inspecteurs ne<br />

nous donnerait donc qu'une sécurité incomplète.<br />

La prohibition absolue ne serait pas justifiée si l'innocuité des<br />

viandes salées était démontrée. On a vu plus haut que parfois les<br />

Trichines y sont encore vivantes. Mais il est douteux que des épidémies<br />

de trichinose aient été causées en Europe par des viandes salées<br />

de provenance américaine. Bien des cas leur ont été attribués sans<br />

enquête suffisante. L'épidémie qui a sévi en 1879 à bord du vaisseauécole<br />

Cornwall, et qui semblait, par les renseignements étiologiques,<br />

par les symptômes et les lésions, devoir être, sans conteste, rapportée<br />

à la trichinose par ingestion de viande de porc américaine, a été<br />

reconnue en être différente : les vers trouvés dans les muscles du<br />

jeunehomme qui avait succombé n'étaient nullement des Trichines, mais<br />

appartenaient à une espèce bien éloignée, le Pelodera setigera d'après<br />

Bastian, le Rhabditis Cornwalli d'après Cobbold, la llhabditis lerricola<br />

d'après Oerley (1).<br />

Ce qui réduit le danger à d'étroites limites, ce sont les habitudes<br />

culinaires de nos pays, qui comportent d'ordinaire une cuisson<br />

avancée; on a vu qu'il est facile d'obtenir le degré qui rend la viande<br />

inoffensive.<br />

Mais pour les saucisses d'Amérique, qui sont rarement cuites par<br />

les consommateurs, le danger persiste, car elles sont faites en bloc<br />

avec la viande de plusieurs dizaines de porcs. Or si, parmi ces<br />

animaux, 2 à 8 p. 100 sont trichineux, comme c'est le cas à Chicago,<br />

les Trichines se trouvent nécessairement aussi dans les saucisses.<br />

Toute saucisse d'Amérique doit donc être regardée comme trichineuse;<br />

mais les parasites y sont difficiles à découvrir : en 1879, sur<br />

plus de 3600 saucisses visitées à Hambourg, on n'a trouvé de Trichines<br />

que dans neuf.<br />

En tenant compte de toutes les données qui précèdent, on voit<br />

qu'en France, au moins, les craintes soulevées à propos de l'usage des<br />

viandes américaines ont été fort exagérées. Si ces viandes ne sont pas<br />

inoffensives en toute sûreté, le danger qu'elles présentent est exceptionnel<br />

; car les Trichines y sont le plus souvent mortes, ou peu vivantes,<br />

ou un petit nombre seulement ont conservé leur vitalité.<br />

Le danger est encore atténué par nos habitudes culinaires. S'il persiste<br />

pour les préparations de charcuterie, que l'on cuit peu, il ne justifie<br />

(1) VALLIM, Revue d'hygiène et de police sanitaire, 1881, p. 1018. — R. BLANCHARD,<br />

loc. cit.

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