maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 93
dont on a fait, bien inutilement, d'ailleurs, deux tribus : les Ixodinés
et les Argasinés.
Les Ixodes (Ixodes Latreille) ont le rostre terminal, c'est-à-dire inséré
dans une fossette de la face antérieure du céphalothorax ; il s'articule,
par suite, à un écusson de couleur et de forme variables selon les espèces,
petit chez la femelle, couvrant toute la face supérieure du corps chez le
mâle. Les palpes maxillaires sont tantôt épais, tantôt aplatis, et généralement
creusés en gouttière à leur face interne.
Les Ixodes sont désignés vulgairement sous les noms de Tiques,
Tiquets, Poux des bois, Ricins; mais ce dernier nom doit être rejeté,
car il appartient en propre à des insectes parasites formant une partie
de ce que l'on nomme communément des « Poux » (voy. p. 63).
Ils sont connus depuis longtemps, puisque Aristote en parle sous la
dénomination de Kuvopawrviç, dont Hermann a fait le nom générique
Cynorhsestes, signifiant < qui tourmente les Chiens ». C'est, en effet,
sur les Chiens qu'on les rencontre le plus souvent, sur les chiens de
chasse surtout, qui sont appelés
à fréquenter les lieux boisés, les
broussailles, les hautes herbes, où
les Ixodes se trouvent de préférence
et où ils vivent à l'état vagabond.
Fig. 53. — Rostre de l'Lxode Ricin, vu
en dessous, grossi environ 50 fois
(Delafond).
m, chélicères ; p, palpes maxillaires ; d, dard
maiillo-labial.
Fig. 54. — Coupe transversale du rostre
de l'Ixode égyptien, grossie 50 fois.
c, chélicères enveloppées de leur gaine ; p, palpes
maxillaires; d, dard maxiUo-labial.
D'après Latreille, les Ixodes se tiendraient suspendus aux plantes par
leurs pattes antérieures, prêts à se laisser tomber sur les animaux
qui passent à leur portée.
Nés ainsi plus ou moins loin de leur hôte, ils s'attachent à lui, soit
pour se faire transporter, c'est le cas des larves et des mâles ; pour
se nourrir de la petite quantité de pus produite par le point de la
peau où leur rostre barbelé est implanté, c'est le cas de certaines nymphes
et des mâles encore ; ou bien enfin pour se nourrir de sang pur,
c'est le cas des femelles fécondées.
Pour puiser cette nourriture vivante, la Tique se cramponne /olide-