maladies parasitaires - USP

234 PARASITES DE LA PEAU.
signalé chez la Poule, s'en distingue par la présence d'un prolongement
conique transparent à la commissure postérieure de l'anus.
Les Dermoglyphes de la Pintade ont été trouvés par Trouessart dans le
tuyau des pennes et des grandes couvertures de l'aile, avec des
Picobies (voy. p. 230).
Le CANARD héberge le Freyana anatina Koch etle Megninia «e/o/oMég.
Les Analgésinés du PIGEON sont le Falciger rostratus Buchholz, le
Megninia asternalis (qui vit aussi sur la Poule) et le Pterophagus strietus
Még. — Zùrn a décrit sous le nom « Federmilbe der Tauben » un
Acarien qui ne nous paraît autre que le Megninia asternalis. Lespigeons
qui le lui ont fourni en portaient des quantités incroyables et avaient
succombé au profond état de maigreur dans lequel ils étaient tombés,
L'auteur est porté à rattacher ce marasme à cette acariase.
Le Falciger rostratus présente une particularité spéciale. Selon Mégnin (1),
il peut subir des déviations dans ses métamorphoses lorsque surviennent
des changements dans les conditions normales de son existence. Si, par
exemple, la mue de l'oiseau et la sécheresse de la peau qui en est la conséquence
viennent à priver le parasite des aliments ou de la chaleur qui lui
sont nécessaires, la colonie périrait sans l'intervention de l'intéressant phénomène
signalé par Mégnin. La nymphe normale, au lieu de se transformer
en un mâle ou une jeune femelle pubère, devient nymphe à hypope, c'està-dire
qu'elle se dilate et laisse sortir de ses enveloppes une forme acarienne
tout à fait différente de la forme normale, et dont la conformation
est appropriée à un nouveau genre de vie. Cette forme acarienne est allongée,
vermiculaire, dépourvue de rostre et d'organes internes. Elle s'introduit
par les follicules plumeux dans le tissu conjonctif sous-dermique et y
vit pendant un certain temps, par absorption cutanée. Puis, lorsque les
conditions normales d'existence sont rétablies, elle revient à l'extérieur par
les mêmes voies, reprend sa forme première, pour suivre ensuite son évolution
régulière.
Cette forme transitoire et accidentelle a été appelée nymphe adventive ou
hypopiale par Mégnin. On la rapportait avant lui à un genre particulier,
Hypodectes Philippi, où l'on distinguait plusieurs espèces, trouvées sur
des oiseaux différents, formes hypopiales de Sarcoptidés plumicoles probablement
différents aussi.
Ces Hypodectes avaient déjà été trouvés chez plusieurs oiseaux lorsqu'il!
furent rencontrés pour la première fois sur le Pigeon par Ch. Robertson (i)
en 1866. Ils se trouvaient principalement dans le tissu conjonctif souscutané,
dans celui qui entoure les larges veines du cou et à la surface du
péricarde. Quand ils étaient peu nombreux, c'est dans les deux dernière»
régions qu'on les rencontrait. Robertson dit avoir examiné un nombre considérable
de pigeons, soit sauvages, soit privés, et en avoir rarement trouvé
d'indemnes de ces Acariens.
Slosarski (cité par P. Mégnin) (3) les a étudiés en 1872 et en a fait une
espèce d'Hypodecte sous le nom d'H. columbae.
(1) Ce. ROBIN et P. MÉGNIN, Mém. sur les Sarcoptidés plumicoles. Journ. de l'anat.
et de la physiol., 1877, p. 404.
2) CH. ROBFRTSON, Microscopical Journal, 1866.
(3.i P. MÉGNIN, Les Acariens parasites du tissu cellulaire et des réservoirs aériens, etc.
Journ. de l'anat. et de la physiol., 1879, p. 123.