maladies parasitaires - USP

PHTIRIASES. 87
Mais le traitement individuel ne suffit pas. Les plancher», plafonds,
murs, perchoirs, nids sont des foyers de parasites qui ne tardent pas
à prendre la place de ceux que l'on a détruits. On éprouve parfois de
grandes difficultés à s'en débarrasser définitivement. Schneider (Bull,
d'insectologie agricole, 1878, p. 56) préconise chaudement les fumigations
de sulfure de carbone. On place de petites fioles ouvertes et
remplies de ce liquide dans le poulailler ou le colombier, en des points
où plies ne risquent pas d'être renversées, et très rapidement toute la
vermine est détruite ou chassée. On recommence aux premiers indices
d'une nouvelle invasion.
Zurn reproduit un article extrait des Dresdner Blàiter fur Geflugelzucht
(n° 39, 1881 ), où la poussière de chaux, prise au four à chaux,
est indiquée comme un moyen aussi simple qu'infaillible. En l'absence
des oiseaux, on projette contre le plafond et les murs deux petites
poignées de cette poussière de façon à produire un nuage épais. Une
partie tombe dans les nids et les diverses anfractuosites ; le reste, sur
le sol. La vermine est tuée. Au bout de deux minutes, on balaye avec
soin et l'on porte la poussière au fumier, qui s'en trouve d'ailleurs
amélioré.
Ce moyen a de l'analogie avec celui que donne Le Poussin (1884,
p. 86). Un paysan prit des gravats de plâtre provenant de démolitions
et les plaça sur la route pour que les roues des voitures les réduisissent
en poussière. Il les jeta alors dans son pigeonnier, où ils formèrent
sur le sol une couche d'environ un centimètre d'épaisseur.
Les pigeons se mirent à gratter, à picorer cette poussière, dont ils se
poudrèrent et qu'ils répandirent en volant dans toutes les parties du
colombier. L'effet fut rapide : il ne resta bientôt plus un seul insecte
dans le pigeonnier ni sur les animaux. De plus, la coquille des œufs
des pigeons avait acquis un peu plus de dureté.
Le procédé le plus recommandé et le plus employé est le suivant.
On blanchit à la chaux, au moins deux fois par an, toutes les parties
en maçonnerie. En outre, on retire de la basse-cour tout ce qui se trouve
dans le poulailler : perchoirs, pondoirs, etc. On les laisse tremper
dans de l'eau contenant 5 grammes d'acide phénique par litre. Puis,
avec une pompe à main ou tout ustensile analogue, on projette/ortement
l'eau sur les cloisons, surtout dans les fentes, dans les angles,
sur les supports des perchoirs, l'emplacement des pondoirs. Ce lavage
tue et entraîne les parasites. On peut aussi, après évoir vidé le poulailler
et fermé toutes les issues, y dépoter un vase de terre rempli
d'environ 1000 grammes de fleur deâoufre que l'on y brûle. On laisse
le local fermé pendant trois jours, puis on l'aère largement pendant
vingt-quatre heures avant d'y remettre les volailles.
Celles-ci sont avantageusement protégées contre les parasites par
les bains de sable. Pour les établir, on fait dans la basse-cour, sous
un abri quelconque, une excavation de 25 centimètres carrés environ et