maladies parasitaires - USP

160 PARASITES DE LA PEAU.
C. — Gales du Mouton.
Le Mouton, comme le Cheval et le Bœuf, peut présenter trois sortes
de gales : sarcoptique,psoroptique et symbiotique. La vie en troupeau,
qui est la règle pour les bêtes ovines, communique à leurs psores un
caractère particulier de gravité, en en facilitant considérablement la
contagion ; celle-ci est encore accrue par le long séjour des litières
dans les bergeries, un petit nombre seulement de parasites étant à
de longs intervalles portés à la fosse à fumier. En outre, le développement
de la toison fournit un abri efficace aux Acariens et oppose plus
de difficultés à l'action des antipsoriques. Ces dernières proviennent
encore du grand nombre d'animaux que le même homme doit soigner
et.qui rend si irrégulier l'effet du traitement. Toutes ces causes expliquent
la tendance des gales à se perpétuer dans les troupeaux qu'elles
ont envahis.
Ce qui ajoute encore à leur gravité, c'est qu'elles ne portent pas
seulement atteinte à la santé des animaux; elles déprécient parfois
beaucoup la valeur de la toison.
Ces divers points de vue justifient les préoccupations que la gale du
Mouton a fait naître, toutes les études dont elle a été l'objet, principalement
en ce qui concerne le traitement, et les développements
dans lesquels nous entrerons à son sujet.
Des trois formes de gale que les bêtes ovines peuvent offrir, il en
est une qui, par sa contagiosité, sa gravité et sa fréquence, l'emporte
de beaucoup en importance sur les autres : c'est la gale psoroptique.
1° Gale sarcoptique.
Cette forme de gale est depuis longtemps désignée sous les noms de Gé
de a tête, de Dartre de la tête, de Teigne, de Vidragne, de Lézard, et plus particulièrement
sous celui de Noir-museau, qui s'applique encore à une affection
ulcéreuse des agneaux, siégeant aux lèvres et à leur pourtour. Jehan de
Brie (1), au xiv* siècle, l'appelait Poacre. Et est le poacre une maladie et
manière de rongne, qui prentet tient es museaux des brebis. »» Mais jusqu'à
IOÏH-A ° a 1 8 n , ora i t entièrement que cette maladie fût une véritable ps«W,
déterminée par le Sarcoptes scabiei var. ovis. C'est en 1858 qu'il l'obser»
sur des mou ons napolitains amenés à Paris (2). Elle a depuis été décrite
h i (3) " N ° US , 1,aV0ns observée aux avirons de Toulouse, où les