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maladies parasitaires - USP

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PARASITES DES CENTRES NERVEUX. 707<br />

cérébrales des sillons sinueux, superficiels, d'un jaune pâle, à l'extrémité<br />

ou au voisinage desquels on rencontre des vésicules. Au bout<br />

de deux à trois semaines, le diamètre de celles-ci varie entre 0 mm 6,<br />

O mm 8, 1, 2 ou 3 millimètres; le vingt-quatrième jour, elles ont le<br />

volume d'un pois ; mais elles n'offrent encore aucun indice de la formamation<br />

des scolex. Ces derniers se montrent sous l'aspect de dépressions<br />

opaques sur des ampoules âgées de 38 jours et du volume d'une<br />

cerise. Celles qui ont 50 à 55 jours et sont un peu plus grosses portent<br />

à leur face interne de nombreux scolex caractéristiques, avec<br />

ventouses et crochets, mais qui sont encore incomplètement développés.<br />

Ce n'est guère qu'au bout de deux mois à deux mois et demi<br />

que l'on y voit des scolex parfaits. La vésicule n'en continue pas<br />

moins de croître et de bourgeonner de nouvelles tètes, que l'on trouve<br />

à tous les degrés de maturité (C. Baillet).<br />

Il n'est pas rare de rencontrer dans les premiers temps de l'expérience,<br />

soit sous le feuillet viscéral du péricarde, soit sous l'endocarde,<br />

sous la plèvre pulmonaire, sous la séreuse intestinale, entre les lames<br />

de l'épiploon et jusque sur le diaphragme et les parois de l'œsophage,<br />

des traces sinueuses, identiques à celles de la surface de l'encéphale.<br />

C. Baillet, à qui nous empruntons ces détails, a même trouvé une<br />

fois quatre vésicules âgées de 20 jours réparties deux à la pointe du<br />

cœur et deux à la surface du poumon : elles provenaient de proscolex<br />

égarés, qui, plus tard, se seraient atrophiés et auraient formé de<br />

petites tumeurs fibro-calcaires, telles qu'on en trouve parfois chez les<br />

animaux qui succombent longtemps après le début de l'expérience.<br />

Ces diverses recherches mettent hors de doute l'étiologie du tournis :<br />

il tire son origine du Txnia cœnurus du Chien, dont les anneaux mûrs<br />

et gorgés d'œufs sont rejetés avec les excréments et souillent l'herbe<br />

des prairies où ce Carnivore domestique erre avec les ruminants dont<br />

il a la garde. Il n'est nullement démontré, comme on l'a avancé,<br />

que le Loup, le Renard et le Putois puissent héberger le même Ténia<br />

et concourir, par suite, à cette infestation.<br />

Les proglottis du Ténia cénure, répandus sur le sol. s'y décomposent,<br />

laissent échapper leurs œufs, que les eaux de pluie disséminent<br />

sur l'herbe ou entraînent jusque dans les mares qui servent d'abreuvoir.<br />

L'humidité est essentiellement favorable à la conservation de la<br />

vitalité de ces œufs. Aussi le tournis est-il plus commun dans les<br />

troupeaux qui fréquentent des pâturages humides, plus aussi lorsque<br />

le printemps et l'été sont pluvieux. Ces deux saisons sont encore'<br />

celles où la maladie fait de préférence son apparition, ce qui coïncide<br />

avec la mise au pâturage et avec la durée de cette sorte d'incubation<br />

qui précède fa manifestation des symptômes.<br />

Dans des expériences de Roil et de Haubner, des proglottis de Tn-n'ut<br />

cœnurus avaient, après quatorze jours de dessiccation à l'air, perdu tout<br />

pouvoir infestant. Par contre, Gerlach a pu communiquer la maladie

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