maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'INTESTIN. 421
tête d'épingle, ou bien à des cicatrices saillantes, semblant indiquer
que le ver change souvent de point d'insertion. Selon Kocoureck,
l'intestin qui héberge des Échinorynques a sa surface externe perlée ;
ses parois renferment des abcès du volume d'un grain de chènevis, entourés
d'une aréole rouge,
et dont le centre est occupé
par la trompe du ver. En
d'autres points, la muqueuse
est gris ardoisé,
épaissie et couverte d'un
exsudât (1). Les perforations
plus ou moins complètes
des intestins sont
quelquefois assez nombreuses
pour les rendre
impropres à leur emploi
en Charcuterie.
Lorsque les Échinorynques
se trouvent en nombre
dans l'intestin, ils amènent
des troubles assez marqués
de la nutrition. Selon Hurtrel
d'Arboval .'i;-, le Porc
reste alors maigre : « il a
la région lombaire faible et
le train de derrière roide.
Le matin et jusqu'à l'heure
du repas, il fait entendre un
grognement continuel, et,
s'il mange en commun avec
les autres, il mord ses voisins;
mais, comme il est
sans force, dès qu'un de
ceux-ci se défend, il tombe.
Ses yeux sont enfoncés et
pâles; ses excréments sont
Fig. 208. — Échinorynque géant, femelle;
grandeur naturelle (Railliet).
durs et fortement colorés; la débilité allant toujours en croissant,
«lie conduit à une époque où l'animal ne peut plus se lever ni se
tenir debout. » Ce tableau, si précis qu'il soit, paraît plus inductif que
réellement observé. Friedberger et Frôhner indiquent les symptômes
suivants : « Perte de l'appétit, constipation, inquiétude; les animaux
grattent, fouillent, portent le groin ou les dents contre l'abdomen;
(I) KOCOURECK, in Thierarzt, 1877. Cité par Friedberger et FrOhner, Pathol. et
fhérap. spéc. desan.dom. Éd. franc, I, 1891, p. 246.
(2)HORTREL D'ARBOVAL, Dict. de méd., chir. vétér., 2« éd., 1839, VI, p. 401.