maladies parasitaires - USP

132 PARASITES DE LA PEAU.
raison de leur siège bien localisé, de leurs symptômes et de leurs
lésions, elles se séparent nettement des acariases psoriques proprement
dites; et parce que, selon le plan de cet ouvrage, leur place est
plus naturellement indiquée parmi les maladies parasitaires des organes
des sens.
A. — Gales des Équidés.
Le Cheval, l'Ane et le Mulet peuvent présenter trois sortes de gales:
1° la gale sarcoptique, due au Sarcoptes scabiei (variété equi) ; 2° la gale
psoroptique, due au Psoroptes communis (var. equi) ; 3° la gale syiûiotique,
due au Symbiotes communis (var. equi). C'est principalement sur
le Cheval qu'elles ont été observées.
1°. Gale sarcoptique.
On doit rapporter à cette forme de gale ce que les auteurs ont décrit sous
les noms de gale sèche (La Guérinière), gale sympiomatique (Huzard fils), gak
épizootiq.ue, etc. Nos connaissances sur sa nature, c'est-à-dire la découverte
du Sarcopte qui la produit, sont dues à Delafond et à Gerlach, qui, à peu
près à la même époque (1856), constatèrent l'existence de ce parasite chez
le Cheval et e# donnèrent la description. L'épizootie qui sévit sur les chevaux
de l'armée française à la suite de la guerre de Crimée put être nettement
rattachée à cette affection, qui était auparavant attribuée à la misère,
aux privations, aux mauvais fourrages, etc. La même observation a été faite
après la guerre de 1870-1871.
Symptômes. — Le premier signe de la maladie, c'est le prurit:
l'animal cherche à se frotter contre tous les corps environnants; il se
mord dans les points qu'il peut atteindre ; il supporte avec satisfaction,
il recherche même le contact de l'étrille pendant le pansage, et h
pe*^ vers l'homme qui le soigne pour en accentuer l'impression.
Si on le gratte avec la main, il manifeste son bien-être par des mouvements
très caractéristiques du bout du nez ; c'est même un moyen
provisoire de s'assurer de l'existence de la maladie, de la réalité de sa
guérison. Ce prurit est plus fort la nuit que le jour, par la chaleur que
par le froid, à l'écurie qu'au dehors, sous des couvertures que si le
corps est nu.
Un examen attentif de la peau fait reconnaître les boutons de gale,
dans les endroits prurigineux. La main promenée sur le tégument rencontre
de légères saillies, des granulations, formées d'une petite croûte
englobant un, deux ou trois poils, facile à arracher avec l'ongle Û
laissant alors à sa place une surface dénudée, rougeâtre, humide,d?
2 millimètres de diamètre, quelquefois de 4 à 5 millimètres. En d'autres
points, mélangées aux taches croûteuses, on rencontre des papule»
peu saillantes, plus difficilement visibles. C'est le premier degré de 1»
lésion précédente, la papule soulevant son épiderme par une sécrétion
Creuse, qui se dessèche au fur et à mesure et forme la croûte. DaM