maladies parasitaires - USP

PARASITES DES CAVITÉS NASALES E-T DU LARYNX. 551
On ignore les limites de la durée du séjour des Linguatules dans les
ganglions. On a vu plus haut qu'elles meurent sur place ou émigrent,
se répandant au sein du péritoine et gagnant le foie' ou le poumon.
On peut trouver des traces de leur passage dans les organes.
En tous cas, malgré les altérations équivoques constatées par Colin
dans l'état d'un grand nombre de moutons atteints, on ne peut affirmer
chez un animal vivant la présence des larves.
Bœuf. — Babes (1) a constaté que les Linguatules denticulées sont très
fréquentes sur les bœufs de la Roumanie, surtout dans la région danubienne.
Sur 35 bœufs sacrifiés en différentes localités, elles n'ont fait défaut qu'une
fois. Elles se montrent d'abord dans les ganglions mésentériques, qui
offrent des altérations semblables à celles que Colin a signalées chez les
Moutons. Les parasites quittent les ganglions, rampent à la face externe du
péritoine, où on les trouve souvent entre les feuillets du mésentère. Ils
gagnent l'intestin en traversant ses parois, et on les y trouve souvent
engagées, ou bien on y constate des points hémorragiques ou des traces
cicatricielles de leur émigration. Selon Babes, leur présence n'a pas d'influence
directe sur la santé de leur hôte, mais les perforations intestinales
peuvent favoriser le passage, dans le sang et dans les tissus, des diplocoques
que cet auteur considère comme la cause de l'hémoglobinémie qui sévit sur
l'espèce bovine en Roumanie.
Cheval. — J. Csokor (2) a trouvé dans le foie d'un cheval une Linguatule
denticulée.
Ghat. — Sur 76 chats que nous avons examinés, nous avons trouvé chez
cinq des Linguatules denticulées : chez l'un, une dans la plèvre; chez un
second, une dans le péritoine, et chez les autres, 1 à 5 à la surface du poumon,;
elles étaient isolées, enroulées dans de petits abcès miliaires sous-pleuraux.
Chien. — A propos des parasites des séreuses, nous avons mentionné les
Linguatules larvaires trouvées par Bochefontaine dans le péritoine d'un chien.
ART. II. — Larves d'Œstres (3).
Les larves d'Œstres cavicoles, qui vivent dans les sinus de la tête
du Mouton, appartiennent à plusieurs espèces du genre Œstre
(Œslrus L.) tel qu'il a été rétabli par
Schiner.
Ce genre, dans la classification de
Brauer, rentre dans le groupe dont les
ailes ont une nervure transversale terminale
; celle-ci est un peu oblique par Fig. 300. — Aile d'OEstrus ovis
rapport au bord postérieur de l'aile, dont grossie 5 fois (Railliet, inédite).
la première cellule est fermée et longuement
pédicellée. Les espèces de ce genre sont le plus souvent de petite taille,
à pattes courtes et faibles, a poils courts et peu abondants, à reflet argenté.
01 V. BABES, Die Wanderungen des Pentaslomum denticulatum beim Rinde. Centralbl.
f. Bakteriol. u. Parasitenk., V, 1889, p. I.
(2) J. CSOKOR, Ueber Penlaslomen u. P. denticulatum aus der Leber des Pferdcs
OEsterr. Zeitschr. f. wissensch. Veterinarkunde, 1, 1887, p. 1.